Nice
Une dizaine d'amphores vieilles de plus de 2000 ans ont été sauvées des pillages par les scientifiques. Extraites de l'épave Fort Royal 1 de Lérins, ces vases en terre cuite vont faire l'objet d'une étude scientifique.
C’est un trésor archéologique découvert en 2017. Des amphores vieilles de plus de 2000 ans à bord de l’épave antique Fort Royal 1, au nord de l'île Sainte-Marguerite. Les scientifiques ont découvert que l’épave est victime de pillages. Pour protéger l’Histoire, ces amphores sont arrivées ce mercredi 4 mai, au service d’archéologie de la métropole de Nice Côte d’Azur. La mission : les protéger des attaques du temps.
Extraites de la mer Méditerranée près de Cannes, ces vases en terre cuite encore bien conservés risque d'être abîmés. "Le sel cristallise à la sortie de l'eau, il va exercer une énorme pression sur la céramique et il va créer des fissures et des cassures sur l'amphore," explique Magalie Asquier-Dupont, conservatrice archéologique.
Pas de temps à perdre, pour garder un bon état de conservation, les amphores sont placées dans un bac étanche. Magalie procède au dessalage. La conservatrice allume le robinet : "on va suivre la capacité du bain à retirer les sels. Quand on arrive à saturation de sel, on change les bains jusqu'à extraction des sels" indique la conservatrice archéologique. Impossible de retirer les sels à 100 %, le but est d'en retirer le plus possible.
Une fois le dessalage effectué, les amphores de l'épaves de Lérins pourront dévoiler leurs secrets. "On pourra voir sur le col ou les anses de l'amphore des éléments soit timbrés, soit peints, suivant la chronologie," indique Sybille Legendre, responsable d'opérations en archéologie sous-marine.
Des archéologues, des scientifiques et des historiens vont travailler pour reconstruire l'Histoire de l'épave de Lérins. "Cela va permettre de mieux connaître le commerce au 2e siècle avant Jésus-Christ, entre le sud de l'Italie et le sud de La Gaulle à l'époque," certifie Arnaud Schaumasse, directeur du département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines.
Pour le moment, les amphores vont être conservées dans une salle sécurisée, au sous-sol du centre d'archéologie de Nice pendant plusieurs mois. Ensuite, le travail d'enquête scientifique va se poursuivre au département de recherches sous-marines à Marseille.
En parallèle, une enquête sur les pillages est confiée à la gendarmerie maritime de Marseille.
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