Aider les jeunes à mieux se projeter vers leur avenir
En partenariat avec ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE
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Le directeur général des Apprentis d'Auteuil revient sur le plaidoyer publié par la fondation pour que les candidats à l'élection présidentielle prennent en compte les jeunes dans le débat.
Mettre les préoccupations des jeunes et des familles au cœur du débat présidentiel. C’est l’objectif des Apprentis d’Auteuil, fondation qui se consacre à l’éducation, la formation et l’insertion de 30.000 jeunes en difficulté dans plus de 200 établissements. Elle publie un livre intitulé "Prendre le parti des jeunes - 24 solutions pour transformer leur avenir", dans lequel se croisent les paroles de jeunes et d’experts.
Ce plaidoyer a pour but d’imposer la jeunesse dans le débat de la présidentielle. Un sujet absent de la campagne selon Nicolas Truelle. "On n’entend pas leur voix et on ne parle pas d’éducation, regrette le délégué général des Apprentis d’Auteuil. Il se trouve que c’est la mission d’Apprentis d’Auteuil d’accompagner des jeunes confrontés à toute sorte de difficultés et ça nous surprend. Nous voulons avec eux que ces thèmes-là soient présents au cœur du débat public dans notre pays."
Plus qu’aux experts ou aux professionnels, la fondation a donné la parole aux premiers concernés : les jeunes. Que disent-ils ? "La première chose c’est qu’ils ont besoin que leur parole soit entendue. Il faut les écouter comme des personnes, dire que leur parole a de la valeur", affirme Nicolas Truelle.
Dans les témoignent reviennent régulièrement des "références constantes à la violence", qu’elle soit physique, psychologique ou parfois sexuelle. Dans le livre, les Apprentis d’Auteuil détaillent des initiatives, déjà mises en œuvre dans les établissements, comme l’observatoire des incidents, accidents et infractions graves créé en 2001. "L’expérience d’Apprentis d’Auteuil, c’est qu’il y a une réponse à la violence, une manière de la prévenir. […] Pour assurer un cadre sécurisant, il faut qu’on soit capable d’observer et de comprendre tout ce qui est source, germe manifestation de violence", poursuit Nicolas Truelle.
Ainsi, la fondation préconise des instances d’observation au sein des structures d’éducation, en incluant les jeunes. "Sur ces sujets de violence, de discipline, il faut que les jeunes soient partie prenante dans une organisation qui leur donne leur place", explique son directeur général.
L’école apparaît alors comme un enjeu crucial. "Les jeunes croient en l’école, ils en attendent beaucoup. Mais ils voient là-aussi le rassemblement de bon nombre de leurs problèmes", selon Nicolas Truelle. Le directeur général croit particulièrement en l’efficacité des internats éducatifs.
Les parents aussi ont eu la parole dans la rédaction de ce plaidoyer. "Beaucoup de parents sont dépassés, désemparés dans leur rôle. […] Ce que nous expérimentons, c’est qu’il est possible dans certains lieux, des maisons des famille, de trouver un espace où l’on retrouve confiance en soi. Et donc, on est capable de prendre la mesure de sa situation et d’aller vers les services qui sont là pour les parents. Nous proposons que se multiplient dans notre pays ces lieux d’accès facile", conclut Nicolas Truelle.
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