La France met les petits plats dans les grands au moment où elle accueille sa Majesté le Roi Charles III sur son territoire. De l'Arc de Triomphe à la cathédrale Notre-Dame de Paris en passant par les Champs Elysées et le château de Versailles, c'est un programme chargé qui attend le couple royal. Six mois après le report de la visite officielle en raison des manifestations contre la réforme des retraites, Paris cherche à se racheter.
En visite pour trois jours en France, le roi d'Angleterre et son épouse Camilla sont reçus en grande pompe à Paris puis à Bordeaux, où ils termineront leur séjour dans l'Hexagone. C'est un programme chargé qui attend le couple royal en France six mois après le report de la visite d'Etat, conséquence de l'ampleur des manifestations contre la réforme des retraites.
Après s'être rendu sur la tombe du soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe, le souverain britannique doit diner au château de Versailles mercredi 20 septembre, avant de se rendre sur le chantier de Notre-Dame de Paris le lendemain, jeudi 21 septembre. Des lieux évidemment hautement symboliques pour la première visite officielle du monarque sur le sol français.
EN DIRECT | Depuis l'Arc de Triomphe, accueil de Leurs Majestés le Roi Charles III et la Reine Camilla. https://t.co/6p7JjE7WgV
— Élysée (@Elysee) 20 septembre 2023
Si la France met les petits plats dans les grands en convoquant notamment la patrouille acrobatique Royal Air Force dans le ciel des Champs Elysées pour saluer la venue de Charles III, ce n'est pas un hasard. "La monarchie britannique continue de fasciner les Français. On ne traite pas le souverain britannique de la même manière que l'on traite certains autres chefs d'Etat", assure Philip Kyle, auteur de "Charles III" aux éditions Perrin.
Selon lui, il y a une vraie volonté de "redorer l'image de la France" après les récents événements - de la réforme des retraites aux émeutes - qui ont contraint au report de cette visite prévue il y a six mois.
Fait rare lors d'une visite officielle, le roi Charles III doit prononcer un discours au Sénat pour parler très probablement d'un sujet qui le tient très à coeur depuis les années 70 : l'écologie. "C'est la première fois qu'un souverain britannique va s'adresser au Sénat", rappelle l'auteur. "C'est un exercice d'équilibriste puisqu'il doit arriver à faire passer des messages sans non plus contrevenir à son devoir de réserve et rentrer dans le champ politique", conclut Philip Kyle.
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