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Orléans sous le choc après l’agression du rabbin

Orléans sous le choc après l’agression du rabbin

Un article rédigé par Matteo Ghisalberti - RCF Loiret, le 24 mars 2025 - Modifié le 25 mars 2025
L'invité de la rédactionLa communauté juive d'Orléans sous le choc après l'agression de son rabbin

L’agression du rabbin d’Orléans, Arié Engelberg, samedi dernier, a provoqué une onde de choc au sein de la communauté juive locale et bien au-delà.  L'homme a été insulté, frappé et même mordu sous les yeux de son fils de neuf ans.

La synagogue d'Orléans (© RCF Loiret - Adrien Ferreira)La synagogue d'Orléans (© RCF Loiret - Adrien Ferreira)

Samedi, à Orléans, le rabbin Arié Engelberg a été agressé par un jeune individu. L'agresseur a d'abord filmé avec son téléphone le représentant de la communauté juive orléanaise (qui était accompagné par son fils de neuf ans). En suite il a agressé physiquement et il a même mordu. Si le rabbin n’a pas subi de blessures mettant sa vie en danger, son état physique et psychologique reste préoccupant. 

Selon André Druon, président de la communauté juive d’Orléans interviewé par Gabriel Laprade dans "L'invité de la rédaction" de RCF Loiret : "Il allait relativement bien, bien qu'encore beaucoup de douleurs à la mâchoire, au poignet, à la main, et puis des ecchymoses qu'il a découvertes lors de l'examen médical. Donc ça, c'est la tension psychologique qui a fait que ça a effacé un petit peu la douleur physique."

Une communauté juive bouleversée  

La communauté juive d’Orléans a toujours eu des relations harmonieuses avec les autres confessions et n’avait pas connu de violences directes. C’est ce qui rend cet incident particulièrement inquiétant. "On est sous le choc [...] Il n'y a pas eu depuis au moins le 7 octobre de manifestations, d'agressions, d'insultes ou de quoi que ce soit vis-à-vis de la communauté juive directement.", explique André Druon. Le président de la communauté juive orléanaise remarque qu' "On est passé du graffiti à l'action violente, à une agression violente, d'autant plus sur le rabbin qui est notre représentant." 

Des manifestations pointées du doigt  

Selon André Druon, dans cette atmosphère de tensions exacerbées, les manifestations politiques du week-end auraient contribué à alimenter un climat de haine. "Tout ce qu’on a pu voir à la télé à Paris, dans les autres grandes villes, lors des manifestations, les slogans, les insultes, la haine fait que c’est un discours qui finalement, si on peut dire, porte ses fruits et on arrive à de tels actes."

Un soutien interreligieux massif  

Face à cet acte de violence, la solidarité a été immédiate. Les représentants des différentes confessions religieuses d’Orléans ont exprimé leur soutien au rabbin agressé et appelé au maintien du dialogue interreligieux. Dans un communiqué commun, ils ont rappelé la nécessité de "résister activement à la dégradation de ce lien social qui nous unit et le dialogue avec l’autre différent."
Avant la diffusion du communiqué commun, l'évêque d'Orléans, Mgr Jacques Blaquart, avait réagi à l'agression subie par le rabbin.

Dans l'interview accordée à RCF Loiret, André Druon souligne d’ailleurs l’importance de ces liens entre communautés religieuses : "Nous, on entretient de très bonnes relations avec tous les courants religieux, avec l'amitié Judéo-chrétienne avec qui on a des rapports très étroits. On fait des conférences, on a des liens, on discute."

Un appel à la mobilisation  

Face à cette attaque, une marche silencieuse est organisée par la LICRA mardi 25 mars à 18h, afin de dénoncer l’antisémitisme et exprimer un soutien au rabbin agressé. Pour André Druon, cet événement est crucial : "Déjà dans un premier temps, c'est de montrer que nous sommes réactifs. Nous sommes toujours là et que nous cédons surtout pas, ni à la peur, ni à l'intimidation."

L'INVITE DE LA REDACTION
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
L'invité de la rédaction
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