Le Puy-en-Velay
Le pass sanitaire s'étend à partir d'aujourd'hui aux salariés des lieux accueillant du public qui demandent déjà ce sésame à leurs visiteurs. Des spectateurs ou des clients qui doivent s'en doter depuis le 9 août s'ils souhaitent voir un film, visiter un musée, ou encore aller à la salle de sport. Les restaurants sont aussi concernés. Après 3 semaines d'application, l'effet du pass sanitaire sur la fréquentation est variable sur le territoire altiligérien.
Le pass sanitaire s'étend aujourd'hui. Il devient obligatoire pour les personnels qui travaillent dans des lieux accueillant du public et qui demandent déjà le précieux sésame à l'entrée de leur structure. Parmi les lieux concernés, on retrouve les cinémas, les musées mais aussi les restaurants. Des restaurants qui dressent un bilan de la première étape d'application du pass sanitaire qui est entrée en vigueur le 9 août, c'est à dire il y a tout juste 3 semaines.
Les effets du pass sur la fréquentation est variable en fonction des zones où sont installés les restaurants et encore il est difficile de faire des généralités. Jean-Luc Dolléans est restaurateur à Saint-Julien-Chapteuil. Dans son établissement l'instauration de la mesure début août a eu un impact limité. Selon lui "ça s'est très bien passé", les clients ont vite compris même si au départ il a fallu informer ceux qui avaient réservé et expliquer la marche à suivre et les procédures. "les premières 48h c'était plus de l'incompréhension".
Mais le bilan n'est pas le même sur tout le territoire. Jean-Luc Dolléans qui est aussi président de la Chambre de commerce et de l'industrie (CCI) de Haute-Loire a sondé ses collègues de la profession. Dans le brivadois "ça ne se passe pas très bien. Il y a beaucoup de perte et certains établissements ont même décidé de fermer". Dans l'est c'est plus mitigé. A Tence par exemple 2 des établissements interrogés n'ont pas du tout le même bilan. Pour un "c'est une catastrophe", pour l'autre plutôt une bonne saison. "Il a été débordé. Ça s'est très bien passé et il a même dû refuser des clients".
Au Puy le bilan est à peu près le même. Certains professionnels interrogés ont senti "un creux pendant une grosse semaine", le temps de la mise en place du pass et "ensuite ça s'est stabilisé". Jean-Luc Dolléans évoque des effets des manifestations qui ont lieu tous les samedi. Il dit ne pas remettre en question les manifestations mais "parfois les clients sont un peu appréhendés, ça veut dire que les restaurateurs appréhendent aussi les samedis et minimisent un petit peu leur chiffre d'affaire parce qu'ils ont cette crainte là".
Les restaurants font partie des établissements qui doivent désormais contrôler le pass sanitaire de leur personnel. Cette mesure s'applique uniquement aux personnes en contact avec le public, c'est à dire les serveurs et non les cuisiniers. Chez Jean-Luc Dolléans, la nouveauté semble avoir été facilement acceptée. Toute son équipe n'était presque pas vaccinée lors de l'annonce d'Emmanuel Macron, excepté son épouse et lui. Il indique que son personnel lui a vite emboîté le pas et a "immédiatement décidé d'aller se faire vacciner".
Dans d'autres restaurants la situation est un peu plus problématique. Jean-Luc Dolléans indique avoir connaissance d'un établissement dans l'ouest du département où la propriétaire ne peut pas se faire vacciner pour des raisons de santé. Le personnel refuserait aussi d'aller se faire piquer. Pour le restaurateur Capitolien l'application du pass pour les personnels "c'est encore ça de plus". Certains professionnels estiment que "ça commence à faire beaucoup". Lui dit "ne pas être loin de le penser".
Surtout ce qui l'inquiète, ce sont les effets de cette nouvelle mesure sur les effectifs. La profession manque déjà de main d'oeuvre. Il craint que ce pass sanitaire obligatoire pour les professionnels rebute certains à s'engager dans la profession et que cela amplifie l'absence de candidats aux métiers de la restauration.
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