A l'hôpital Emile-Roux du Puy les règles d'accès se durcissent à partir du lundi 16 août. Après une semaine de rodage pour accéder aux locaux, le pass sanitaire va s'appliquer totalement avec des restrictions pour certains publics. Des bornes sont installées pour effectuer les contrôles.
Après une semaine de rodage, l'hôpital Emile-Roux du Puy renforce les conditions de contrôle du pass sanitaire à partir de lundi 16 août. Les règles vont être adaptées en fonction des profils de publics. 3 niveaux de contrôle vont être instaurés.
Le premier niveau, souple concerne les patients. Le pass sanitaire (vaccination complète ou test négatif de - de 72h) leur sera demandé mais son absence ne les empêchera pas d'accéder aux locaux. Jean-Marie Bolliet, directeur de l'établissement, rappelle que l'hôpital a une mission de soins "avec des pertes de chances pour toutes les personnes qui viennent à l'hôpital. C'est très difficile de faire du cas par cas. Le principe est que nos patients doivent pouvoir continuer à être soignés".
Cette souplesse va aussi s'appliquer à certains accompagnants de malades. Ceux qui viennent auprès des personnes en fin de vie, de personnes qui souffrent de trouble psychiatrique n'auront pas à justifier d'un pass sanitaire. Cette souplesse s'applique également aux compagnons ou époux qui assistent aux accouchements.
Les malades qui viennent aux urgences, qui ont des rendez-vous pour des consultations non programmées, ceux qui viennent se faire vacciner, dépister ou qui viennent pour une interruption volontaire de grossesse (IVG) sont aussi exemptées de l'obligation.
La règle se durcit pour les autres accompagnants. Ceux qui n'auront pas de pass sanitaire et dont la présence n'est pas jugée essentielle devront sans doute rebrousser chemin. Le but est " de minimiser les risques de contamination à l'hopital" selon Jean-Marie Bolliet.
Le 3e niveau concerne le reste du public. Il n'y aura plus de souplesse. La règle est simple, pas de pass, pas d'accès. Cette mesure va concerner les accompagnants de radiothérapie et de réanimation en raison de la fragilité des malades. Les visiteurs ne pourront plus non plus entrer s'ils n'ont pas de pass sanitaire. Pour le directeur de l'hopital "un séjour hospitalier dure en moyenne 4 jours, c'est pas la peine de faire prendre des risques à toute la communauté soignante" pour venir voir un malade.
L'hopital Emile-Roux a installé 13 bornes de contrôle aux différentes entrées. Elles permettront de lire les QR Code. Ces bornes ont aussi été installées sur l'ensemble des hopitaux et ehpad du Groupement hospitalier de territoire de Haute-Loire (GHT). Au total, 30 sont déployées sur le GHT. Pour vérifier que les personnes passent bien devant la borne, des agents d'accueil seront présents sur place.
Des contrôles sporadiques vont aussi être menés à l'intérieur de l'établissement. Ils concerneront notamment les visiteurs. Les secrétaires médicaux pourront aussi vérifier les pass
La direction et la commission médicale d'établissement estiment que le pass sanitaire vise 2 principes : permettre aux personnes vaccinées ou dépistées négatives de pouvoir faire un maximum d'activités tout en protégeant les personnels. L'autre objectif est d'inciter à la vaccination. Pour Jean-Marie Bolliet , le pass "va officialiser une pression à la vaccination" car selon lui "seul le vaccin vaincra le virus".
Les personnels des hôpitaux sont eux soumis à une obligation de vaccination. La date du 15 septembre a été fixée pour recevoir au moins une dose. En cas d'absence totale de vaccination, le salaire sera suspendu. Au centre hospitalier Emile-Roux, les premières données qui remontent indiquent 60% de personnel vacciné sur les 1800 agents. Chez les médecins "quasiment tout le monde est vacciné" selon Marc Bouiller, directeur de la commission médicale d'établissement (CME). Selon lui c'est le cas aussi d'une grande partie d'infirmiers et d'infirmières, un peu moins chez les aides-soignantes et les agents de propreté. La majorité des non vaccinés seraient plus des indécis que des réfractaires. Mais se feront-ils vaccinés avant le 15 septembre?
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