Suite à la montée en flèche des prix du verre, l’industrie viticole de plusieurs régions s’inquiète. Alors, qu’en est-il de l’industrie brassicole dans les Hauts-de-France ? éléments de réponse avec Mathieu Lesenne, co-fondateur de la Brasserie du Pays Flamand à Merville.
Indispensable pour les brasseurs, les bouteilles en verre utilisées pour expédier aux quatre coins du monde leur bières se font rares. ”Pour le moment, on arrive encore à se fournir” rassure Matthieu Lesenne, patron de la brasserie du Pays Flamand. Depuis le début de l’année 2022 le prix des bouteilles qu’il achète pour distribuer l’Anosteke a bondi de 10%. “Et on attend une nouvelle hausse dans les prochains jours” s’inquiète le brasseur qui redoute une pénurie en fin d’année.
La brasserie du pays Flamand se fournit principalement en France et en Allemagne. Mais ses producteurs allemands subissent de plein fouet la hausse du prix du gaz russe. Ce qui s’ajoute à une forte demande qui fait gonfler les prix. Au facteur guerre en Ukraine il faut ajouter, encore le COVID 19. La reprise épidémique en Chine crée des trous dans la production asiatique de bouteille en verre. Ce qui pousse encore les prix à la hausse.
La solution du réemploi ?
Dans le Sud de la France, certains viticulteurs changent de bouteilles. Du côté brasseur, on s’est donc demandé si la même chose risquait d’arriver. “ Je ne pense pas, parce qu’on utilise un format qui est relativement standard dans notre métier” rassure Mathieu Lesenne. Lui croit plus au réemploi : “en fin de compte ces bouteilles sont relativement communes aux autres brasseries on pourrait les réutiliser”.
Le réemploi serait donc une solution non seulement économique mais aussi écologique, le recyclage nécessitant tout de même de l’énergie. « Aujourd’hui on essaie de garder un produit démocratique en termes de prix, donc on ne veut pas non plus réimposer à chaque fois des augmentations de prix » affirme Mathieu Lesenne, qui propose un changement de mentalité et une réflexion sur les méthodes de consommation.
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