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Pour bien comprendre... La reconstruction un an après le séisme au Maroc

Un article rédigé par Philomène Dubois - RCF, le 9 septembre 2024 - Modifié le 10 septembre 2024
Pour bien comprendrePour bien comprendre... La reconstruction un an après le séisme au Maroc

Un an après le séisme de magnitude 7 qui a fait près de 3 000 morts dans la région de l’Atlas au Maroc, des sinistrés s’apprêtent à passer un nouvel hiver sous des tentes. Quels sont les besoins de ces populations ? Comment reconstruire durablement ? Que faire pour relancer l’éducation et l’économie ? Pour bien comprendre, Cécile Mérieux reçoit Karine Meaux, responsable des Urgences à la Fondation de France.

 

Tizi nTest, Region El Haouz, Maroc ©Sonia Moussaid / Hans LucasTizi nTest, Region El Haouz, Maroc ©Sonia Moussaid / Hans Lucas

C'était dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre 2023, un séisme de magnitude 7 a causé près de 3000 morts et endommagé environ 60 000 habitations dans l'ouest du Maroc. Ce séisme a été le plus violent du pays depuis 120 ans et a provoqué d'importants dégâts, notamment à Marrakech et à Rabat. Cette tragédie a mobilisé la communauté internationale et les associations. Mais un an après, que sont devenus les habitants des montagnes de la région isolée de l’Atlas ?

Prioriser une reconstruction durable

Dans les jours qui ont suivi le drame, les efforts des sociétés civiles et des populations ont été rapides et intenses. Cependant, on observe aujourd’hui un certain ralentissement, notamment en ce qui concerne la reconstruction, souligne Karine Meaux. “La reconstruction nécessite une réflexion sur la manière de la réaliser de façon durable. Il faut penser à long terme, à la durabilité et à l’adaptation climatique.” La reconstruction des infrastructures est également freinée par la situation géographique de cette zone très montagneuse et isolée, qui complique l'acheminement du matériel nécessaire.

La reconstruction nécessite une réflexion sur la manière de la réaliser de façon durable. Il faut penser à long terme, à la durabilité et à l’adaptation climatique.

Certaines familles ont quitté leurs maisons, bien qu’elles n’aient pas été détruites, par crainte qu’elles ne s’effondrent. La Fondation de France s'efforce de répondre à ce traumatisme en collaborant avec d’autres organisations afin de consolider les habitats.

Une reprise des activités éducatives et économiques

La responsable des Urgences de la Fondation de France met en avant un mouvement pendulaire des familles. “Elles sont descendues dans les vallées pour se mettre à l’abri durant l’hiver. À la fin de celui-ci, un certain nombre d’entre elles sont remontées pour reconstruire leurs maisons, au moins de manière sommaire, et reprendre leurs activités économiques. Il y a eu de très bonnes avancées dans la relance de l’éducation et des activités économiques.”

Un certain nombre de familles sont remontées pour reconstruire leurs maisons, au moins de manière sommaire, et reprendre leurs activités économiques. Il y a eu de très bonnes avancées dans la relance de l’éducation et des activités économiques.

4,5 millions d’euros ont été engagés par la Fondation de France pour soutenir une trentaine de projets. Près de la moitié de ces fonds ont été alloués à des fondations marocaines qui travaillaient déjà dans les quartiers proches du séisme. Elles ont permis d’apporter un soutien social et psychologique à ces populations, explique Karine Meaux. “La Fondation de France soutient les associations elles-mêmes impactées par le séisme. Elles sont nos principaux interlocuteurs, négociant projet par projet avec les autorités marocaines.”

 

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