Procès des attentats de 2015 : le témoignage de la mère de Caroline, tuée au Bataclan

Elle avait 24 ans quand sa vie a été fauchée le 13 novembre 2015 au Bataclan. Caroline Prénat assistait au concert des Eagles of Death Metal et commandait un verre au bar quand elle a reçu quatre balles de la part du premier terroriste du commando mortel. Tuée sur le coup, la Lyonnaise est aujourd'hui l'une des 130 victimes de cette nuit d'horreur.

Six ans plus tard, sa mère Florence Ancellin a choisi de témoigner au procès des attentats de Paris pour raconter "sa petite puce d'amour". Elle sera présente pour ce premier jour de procès et témoignera dans quelques semaines à la barre. Elle ne pourra pas suivre l'intégralité des neuf mois d'audiences, mais compte être le plus possibles au palais de justice à Paris et suivra le reste du procès grâce à la webradio dédiée aux parties civiles mise en place par le tribunal.

À la veille du début des audiences, Florence Ancellin ne sait pas vraiment quoi attendre de ces audiences à l'ampleur historique. Mais déjà, elle voit ce procès comme "un processus de plus dans sa démarche de deuil".

 

 

Quels enjeux pour les victimes ?

130 victimes le 13 novembre 2015. Mais quels enjeux aujourd'hui pour les 1765 parties civiles constituées pour ce procès ? La question de la réparation des préjudices est bien sûr sur la table. Un travail qui a démarré depuis 2015 : elles sont toutes prises en charge à la fois par les services de l'État, mais également par les associations, qui les soutiennent au jour le jour. Mais quelles indemnisations ? Éléments d'explications avec la vision d'une avocate lyonnaise : Me Anne-Gaëlle Finet est avocate au Barreau de Lyon. Depuis 16 ans, elle est spécialisée dans les questions d'indemnisations de victimes de préjudices physiques et morales, notamment d'attaques terroristes.