LAUDATO SI', L'ENCYCLIQUE DU PAPE FRANÇOIS SUR L'ÉCOLOGIE - Publiée le 24 mai 2015, l'encyclique du pape François sur l'écologie a fait grand bruit. Si avant lui Benoît XVI et Jean Paul II avaient abordé la question, c'est la première fois qu'un souverain pontife publie une encyclique dédiée à l'écologie.
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Comment construire un monde durable, habitable pour nous, y compris les plus pauvres et les plus vulnérables ? Depuis Laudato Si', cette question est désormais au cœur des préoccupations des chrétiens. Ainsi en 2017, le label Église verte a créé pour encourager et accompagner les paroisses dans leur démarche écologique. On compte aujourd'hui plus de 400 communautés engagées dans la démarche. Cinq ans après Laudato Si', on en parle avec la co-conceptrice du label Laura Morosini, co-fondatrice, en 2012, de l'association Chrétiens unis pour la terre.
Il y a cinq ans, le 24 mai 2015, le pape François publiait son encyclique Laudato Si', ou plus exactement sa 'Lettre encyclique Laudato Si' sur la sauvegarde de la maison commune'. Jamais texte du magistère de l’Église n'a eu un tel retentissement. 'Ça a été un événement que je ne suis pas prête d'oublier, confie Laura Morosini, j'en pleurais de joie !' Dans son encyclique, le pape François énumère des phrases fortes, 'qui restent dans les mémoires', comme le remarque Laura Morosini. Affirmer 'le lien entre la crise écologique et la crise sociale' et 'montrer que ces deux crises sont intimement liées' représente 'un énorme changement'.
Avant 2015, Laura Morosini faisait partie de ces chrétiens déjà engagés pour l'écologie, vus parfois comme 'de gentils hurluberlus'. L'année 2015 a marqué un tournant dans la prise de conscience écologique, parmi les chrétiens et au-delà. Après la parution de Laudato Si' en mai, il y a eu les Assises chrétiennes de l’écologie à Saint-Étienne en septembre et la COP21 en décembre à Paris. Deux ans plus tard, en 2017, est né le label Église verte dont Laura Morosini a été l’une des conceptrices.
Mais des textes et des symboles aux actes, il y a parfois un long chemin à parcourir et l’engagement des chrétiens pour la sauvegarde de la création était encore balbutiant en 2015, toutes confessions confondues au plan individuel, mais encore plus dans les structures des églises.
C’est pour aider les paroisses, les communautés, les groupes de chrétiens à passer à l’action, que quelques personnes, un peu en avance dans la prise de conscience et l’action, ont créé en 2017 le label Église verte, un label œcuménique : porté par des catholiques, des protestants et des orthodoxes. À ce jour, 470 lieux, dont les trois-quarts sont des paroisses, ont reçu le label Église verte.
Jane Stranz, pasteure de l’Église protestante unie de France (ÉPUdF) à Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, raconte comment la paroisse est entrée dans l’aventure Église verte et ce que cela produit.
Dans le diocèse de Sens-Auxerre a été créé Le Puits d’Hiver, un lieu de rencontre, de ressourcement, de formation et de célébration. Le Puits d’hiver a reçu le label Église verte au printemps 2018. Laurence Canavesio, la responsable de la démarche Église verte au Puits d’hiver, nous dit où en était l’écologie à l’époque.
Le séminaire Saint-Jean de Nantes qui a obtenu le label Église verte en décembre dernier. À l'origine de la démarche, Pierre Biehler, séminariste en troisième année, devenu le référent Église verte.
Initiative originale, un groupe Église verte a été constitué dans l’Hérault, à l'initiative du Père Pierre Brugidou. Constitué de catholiques, de protestants et d’orthodoxes, dont beaucoup sont impliqués dans la démarche dans leur paroisse, le groupe associe démarche écologique et œcuménisme.
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