Radars sur les voies de covoiturage : les verbalisations commencent à Lyon

Une mesure de contrainte pour encourager le covoiturage 

Après près de quatre ans d'expérimentation, les radars sont désormais opérationnels dans le cadre de la lutte contre les abus des voies réservées au covoiturage. Les contrevenants qui roulent seuls dans les voies dédiées s'exposent à une amende de 135 euros.

Jean-Charles Kohlhaas, vice-président du Grand Lyon en charge des déplacements, considère cette mesure comme essentielle pour désengorger les routes saturées de la métropole. "Les radars étaient un peu respectés mais pas assez. Donc voilà, on va enfin pouvoir faire du contrôle sanction et verbaliser ceux qui n'ont pas à être sur les voies de covoiturage", explique-t-il. 

L'association 40 millions d'automobilistes dénonce une injustice

Philippe Nozière, président de l'association « 40 Millions d'Automobilistes », dénonce ce qu'il considère comme une "mesure injuste". Selon lui, beaucoup d'automobilistes empruntent ces voies par inadvertance ou par habitude, et non dans un but délibéré de fraude.

« On verbalise systématiquement les gens. À partir du moment où ils ont emprunté cette voie, souvent par négligence,  parce qu'ils sont habitués à prendre la voie, on ne verbalise pas les gens pour ça. C'est absolument du racket », s'indigne-t-il. 

Toutefois, certains véhicules sont exemptés de cette règle. Les véhicules électriques avec un Crit’air 0 et les véhicules d’urgence peuvent circuler seuls sur ces voies sans risquer de sanction.