Après Metz, Florange a présenté mardi 27 août les tenues des futurs élèves de la ville. La rentrée scolaire se fera donc avec des tenues uniques, pour 350 enfants florangeois. Dans deux écoles primaires de la ville, il faudra porter ce nouveau vêtement toute l’année : “ réapprendre les règles”, selon le maire Rémy Dick.
Avec des manches bleues pour les habits d’hiver et des manchettes blanches pour l’été, les tenues uniques habilleront 350 de deux écoles florangeoises. Sont concernées par cette expérimentation nationale, les primaires André Chénier et Victor Hugo. Un flocage bleu-blanc-rouge est prévu aussi sur les bras. “Pas un uniforme d’Harry Potter” précise le maire Remy Dick (divers droite), qui souhaite contrer les arguments sur le style des tenues. “Les parents d’élèves ont été consulté et ont pu voter école par école. Dans les deux établissements où la majorité n’a pas été réunie, on a abandonné le projet”affirme-t-il. Au total, 31 000 euros seront déboursés pour l’achat de 1500 tenues (hiver et été), financés à moitié par l’Etat.
Une production “par défaut”
Avant d’arriver sur les épaules des élèves, les tenues ont été produites “made in China” . Un choix défendu par la mairie. Selon elle, “Il faut avoir la tête froide sur ces sujets là. Avec la temporalité courte, les questions de style, de logistique et de coûts, il fallait trouver un fournisseur qui remplisse ce cahier des charges. On a fait par défaut ” explique le maire. Il ajoute que l’entreprise qui fournit ces tenues est meurthe-et-mosellane : “Le débat me parait faux, puisque les autres tenues, notamment celles de sécurité achetées par la mairie pour les agents ne sont pas produites non plus en France”.
Des sociologies d’élèves différentes
Entre travailleurs frontaliers et enfants de foyers, les élèves florangeois ont des profils divers, parmi les 11 000 habitants de la commune. “On ne veut pas se retrouver dans des situations ou des enfants n’auraient pas eu la capacité de laver ces vêtements, au milieu des autres élèves de la classe”, anticipe la mairie, qui a pris la pleine responsabilité d’entretenir les tenues une fois par vacances. Dans sa politique de distribution, la ville assure avoir prévu les problématiques différentes, notamment des publics allophones ou demandeurs d’asile.
Deux arguments selon le maire
Convaincu par deux arguments, le maire pointe d’abord que la tenue unique lutterait contre le harcèlement à l’école. Cette rentrée pourrait bénéficier d’un meilleur climat scolaire entre élèves de primaire. Ensuite et surtout, Rémy Dick s’inscrit dans le “réarmement civique” souhaité par Emmanuel Macron dans son discours du 16 janvier sur l’école. Le but ? Réapprendre aux enfants à “faire société” et à respecter la règle scolaire : “à la maison et à l’école c’est différent” conclut le maire de Florange. Après 2025, la ville envisagera de généraliser ou non l’obligation du port des tenues uniques dans ses écoles.
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