Rentrée : la feuille de route du nouveau recteur de l’Académie de Nancy-Metz

 

Pour cette nouvelle année scolaire, priorité est donnée au premier degré. “C’est la mère des batailles, affirme Richard Laganier, recteur de l’Académie de Nancy-Metz. Nous avons déjà fait beaucoup dans ce domaine, mais nous avons obtenu des moyens complémentaires cette année en dépit de la baisse des effectifs. Nous savons très bien que les savoirs fondamentaux acquis dans le premier degré permettent de poursuivre un parcours scolaire, voire universitaire, dans de meilleures conditions. C’est donc le sujet de toutes les attentions”. Le travail de formation des professeurs se poursuit également, avec le Plan mathématiques et le Plan français. “Et nous irons encore plus loin puisqu’un nouveau plan sera déployé concernant la maternelle”. 

 

La voie professionnelle, une voie d’excellence 

Un important travail de fond sera engagé autour de la voie professionnelle. Objectif : valoriser cette voie encore mal perçue. “C’est un travail qui commence dès le collège. Il est primordial que les élèves découvrent un large panel de métiers avant de réfléchir aux problématiques d’orientation”. Cette découverte du monde socio-professionnel dans toute sa diversité passera par des partenariats avec des collectivités locales et représentants du monde professionnel et associatif. “La voix professionnelle est une voie d’excellence. Mais malheureusement, elle est plus souvent subie que choisie. Elle permet pourtant un véritable épanouissement. Cela demande donc de vraies transformations en profondeur au sein de notre système éducatif”.   

 

Redonner de la liberté pédagogique aux établissements

Autre enjeu : redonner de la liberté aux établissements scolaires et à ceux qui sont au plus près des élèves. “Nous échangerons à l’automne sur les actions pédagogiques que les chefs établissement souhaitent mener. Nous savons très bien que les établissements scolaires ne s’inscrivent pas dans des territoires uniformes”. Les projets pédagogiques doivent donc se décliner en fonction des réalités et spécificités de chaque territoire. “C’est aussi une manière de participer à la réussite de nos élèves et leur permettre de mieux s’insérer dans le monde professionnel”. 

 

Engager les élèves dans les grands défis contemporains 

De nombreux autres projets portent sur l’engagement des élèves autour des grands défis contemporains, à l’image du réchauffement climatique. “Je pense aussi à l’éducation artistique et culturelle qui est un levier formidable d’émancipation. Nous savons très bien que certains élèves n’ont pas accès à la culture. L’école, avec ses partenaires, permet d’y remédier dans le cadre de sa politique d’égalité des chances”. C’est d’ailleurs dans cette optique que le Pass culture a été étendu à tous les collégiens.

 

Consolider l’offre d’activité physique et sportive

Cette année, il s’agit également de consolider l’offre d’activité physique. “Il y a là un véritable enjeu de santé publique. Constat est fait qu’il y a aujourd’hui davantage d’obésité chez les jeunes. Par ailleurs, l’activité physique est un bon remède à toutes les tensions accumulées pendant la crise sanitaire”. Le premier degré va voir se généraliser dès la rentrée la tenue de trente minutes d’activité physique quotidienne. Dans le second degré, une expérimentation sera menée à partir de la Toussaint dans sept collèges de l’académie. “Nous allons mettre en place un partenariat avec des clubs et associations sportives pour proposer aux élèves qui le souhaitent deux heures de sport complémentaires au programme d’EPS sur le temps périscolaire”.