Plus de 147 000 écoliers, collégiens ou lycéens de Maine-et-Loire ont fait leur retour sur les bancs de l'école. Si les visites officielles se sont succédé avec le sourire en ce lundi 2 septembre pour cette rentrée des classes, sur le terrain certains professeurs font encore la grimace.
Maire, présidente du conseil départemental, du conseil régional, rectrice ou directeur académique, tous ont enchaîné les visites hier pour la rentrée scolaire. De quoi s'assurer du bon déroulé de cette journée. Car malgré un contexte politique assez flou, entre ministre de l'Education Nationale démissionnaire et grogne des professeurs, rien ne pouvait entraver la bonne tenue de ce lundi 2 septembre selon Benoît Dechambre, directeur académique de Maine-et-Loire.
C’est une rentrée sereine et apaisée. Tout a été préparé pour ça. Et puis elle se fait dans la continuité de ce qui a été fait depuis des mois, depuis janvier voire décembre dernier.
Une vision très positive de la situation qui n’est pas forcément partagée par tout le monde. Pour Pierre Gauducheau, professeur au collège Jean Mermoz à Angers et co-secrétaire du SNES-FSU 49, ce manque de clarté et de vision à long terme, surtout concernant l'attractivité du métier de prof, est quasiment suicidaire.
J’ai eu des retours de terrains, il n’y a pas un établissement avec qui j’ai été en contact qui ne manque pas d’enseignants. Chez moi, il manque un enseignant en physique et un en maths. Si on ne recrute pas massivement, avec les départs en retraite, on va rapidement manquer d'enseignants !
Pierre Gauducheau qui n’est pas non plus convaincu par les nouvelles méthodes de recrutement du ministère.
On va continuer à recruter en job dating des gens qui ont besoin d’un boulot parce qu’il faut bien manger. Mais même avec la meilleure volonté du monde, s’ils ne sont pas formés ou préparés, ils ne pourront pas assurer un enseignement de qualité.
« Nous sommes en train de compléter les quelques absences » qui existent, nous a confié le directeur académique de Maine-et-Loire. Avant d'assurer qu'« il n’y a pas de situation alarmante » dans le département concernant ce manque de professeur.
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