Fini les tongs et vive le cartable ! Lundi 2 septembre, c'était jour de rentrée scolaire ! Dans les Pays de Savoie, ils sont 41 000 élèves a avoir poussé les portes d'un établissement de l’enseignement catholique. Une reprise quelque peu mouvementée en raison de l’instabilité politique et de la mise en place des nouvelles méthodes d’apprentissage.
La Haute-Savoie compte 3 500 enseignants et malgré 40 nouveaux recrutements cette année, l’enseignement se fera à nouveau à flux tendu.
“Aujourd’hui, il y a un enseignant dans chaque classe et comme chaque année, il n’y a pas de réserve” explique Marc Héritier, directeur diocésain de l’enseignement catholique en Haute-Savoie. “Nous devons reconstituer notre vivier pour les absences inévitables qui ont lieu en cours d’année”.
Une situation qui rend difficile la mise en place des groupes de niveaux en français et en mathématiques, souhaités par Gabriel Attal dans les classes de 6ème et de 5ème.
"Ces groupes nécessitent de mettre plusieurs groupes, en même temps, au même horaire et donc c'est assez compliqué de mettre en place ce que nous on appelle les barrettes" détaille Laurent Coiret, directeur de la DDEC de Savoie. "On va prendre un peu de temps pour construire cette logique qui est certes intéressante mais compliquée à mettre en place".
À cela, s’ajoute le roulement permanent au ministère de l'Éducation nationale. L’année 2024 a vu se succéder 3 ministres rue Grenelle et le successeur de Nicole Belloubet n’est pas encore connu. Un flou politique qui ne facilite pas le recrutement.
“Cela génère une fatigue importante chez les enseignants” témoigne Marc Héritier. “Il peut y avoir une forme de “à quoi bon ?” A quoi bon s’investir dans une direction si dans quelques mois, il va y avoir une autre priorité qui va advenir ?”.
Cette instabilité politique pourrait également avoir des conséquences sur les réformes déjà actées ou bien les projets à venir : du nouveau programme scolaire en primaire, au recrutement des enseignants à bac +3.
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