La dissolution du collectif des Soulèvements de la Terre a été prononcée en Conseil des ministres mercredi 21 juin. Le gouvernement avait engagé la procédure après les violents affrontements entre gendarmes et opposants aux retenues d'eau de Sainte-Soline. Cette décision fait débat et pose la question de l’avenir des mouvements écologistes.
Le Press Club, avec Stéphane Vernay, directeur délégué de Ouest-France à Paris, et Gauthier Vaillant, chef du service politique de La Croix.
Le collectif des Soulèvement de la Terre, engagé sur les questions écologiques, a souvent fait l’objet de critiques quant à ses actions jugées violentes. Selon le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, le mouvement jouait "un rôle majeur dans la conception, la diffusion et la légitimation de modes opératoires violents". Cependant, même si sa dissolution est bien accueillie par une partie de la population et des élus, il s’agit pour Yannick Jadot "d’une répression du mouvement écologiste, aussi autoritaire qu’absurde". D’autant plus lorsque "la responsabilité des soulèvements de la terre n’est pas encore démontrée sur les actions violentes", indique Gauthier Vaillant.
"Le recours à la violence n'est pas légitime en État de droit", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. Pour de nombreuses personnes, l’urgence climatique est bien réelle et l’action nécessaire, mais de manière pacifique. Pour les autres, la violence est parfois la solution lorsque l'on n'est pas entendu. "C’est une erreur de faire triompher la violence", estime Stéphane Vernay. Selon le directeur délégué de Ouest-France à Paris, "se focaliser sur des actions violentes empêche de se focaliser sur l’important" ; c’est-à-dire les réflexions et innovations, notamment pour décarboner.
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