À moins de trois semaines de la date butoir du 17 juin, la recherche des stages se poursuit pour une majorité des 500 000 élèves de seconde. Ce stage d'observation de 15 jours est obligatoire mais reste difficile à décrocher et inquiète aussi les parents d'élèves.
Cette année, les élèves de 2nde générale et technologique doivent effectuer un stage d’observation obligatoire en entreprise durant 15 jours du 17 au 28 juin. Une décision prise par Gabriel Attal lorsqu’il était encore ministre de l'Éducation nationale. L’idée est de "reconquérir le mois de juin", pour les élèves alors que profs et lycéens sont mobilisés par le bac.
Mais de 50 % à 70 % de ces élèves de 2de seraient toujours sans solution selon le syndicat enseignants (SNES-FSU) et le Syndicat national des personnels de direction (UNSA). "Je n’ai pas trouvé malgré des dizaines de lettres de motivation", témoigne Ninon à la sortie d’un lycée lyonnais. "Il y a ceux qui trouvent grâce à leurs parents et les autres. Ce n’est pas équitable", ajoute Clotilde. Car la plupart du temps, ceux qui ont trouvé leur précieux stage ont bénéficié du réseau de leurs parents ou de leur famille.
Sur cette période de l’année, il y a une forte concurrence, car les étudiants sont eux aussi en recherche de stage. Par ailleurs, la mesure a été annoncée à la rentrée 2023, mais la circulaire détaillant les conditions de stage n’a été publiée au Journal officiel qu’en mars. Les syndicats d’enseignants et les fédérations de parents d’élèves FCPE et PEEP avaient mise en garde le gouvernement sur ces difficultés à venir.
"Des annonces sont bien mises en ligne via la plateforme nationale 'Un jeune une solution'. Mais le dispositif reste insuffisant" constate Laurent Zameczkowski, porte-parole de la PEEP. Face à cette situation tendue, en Bretagne des entreprises se sont mobilisées pour aider les 40 000 lycéens bretons. La démarche est unique en France, baptisée "les réseaux passent la seconde", elle propose des offres de stage via la plateforme Idéo de la région.
Hormis, la difficulté de la recherche, ces 15 jours de stages vont obliger des parents à s’organiser pour transporter leurs enfants vers le lieu du stage. "Et il peut être éloigné de dizaines de kilomètres dans certaines régions. Cela représente un coût pour les parents", insiste Laurent Zameczkowski.
Certains lycéens sont peu motivés par des stages jugés pas "intéressants" ou "trop éloignés de leur souhait d’orientation". "Il n’y a même pas de rapport de stage à remettre juste la convention", souligne une lycéenne. Pour les élèves qui n’auront pas trouvé de stage, l’éducation nationale prévoit un accueil au sein des lycées. Mais beaucoup de chefs d’établissement n’y sont pas favorables, faute d'effectifs suffisants, car ils sont mobilisés pour la période du bac et des corrections.
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