La République en Marche obtient donc une majorité absolue à l’issue du second tour des élections législatives. Cela dit, la victoire est moins importante que prévue. "Il faut analyser le résultat de ce second tour dans l’ensemble de la séquence : une présidentielle qui a duré un an, la victoire d’Emmanuel Macron qui se fait par étape y compris au travers de l’abstention. Ce dernier a désormais une légitimité pour continuer ce qu’il a commencé à faire" analyste Stéphane Rozès, président de la société CAP, enseignant à Sciences Po et HEC.
Au sujet de la majorité large obtenue par le parti de la République en Marche, Stéphane Rozès explique que "la solidité de la majorité présidentielle ne dépend pas de sa composition telle qu’elle ressort aujourd’hui, elle dépend essentiellement de l’action d’Emmanuel Macron et de l’action gouvernementale. Ce n’est pas la représentation politique qui fait la vie politique. C’est le lien entre le pouvoir politique et le pays."
Concernant enfin l’opposition, très réduite au vu des derniers résultats des autres partis, Stéphane Rozès estime qu’elle n’est pas pour autant réduite au silence. "Le fait d’avoir un groupe parlementaire pour les Républicains, pour les socialistes, et pour la France insoumise, permet l’expression de positions qui vont essayer d’influer de l’intérieur, ou de s’opposer à la politique macronienne. Les opposants seront jugés non pas tant sur la capacité à se faire entendre mais sur la qualité de leur analyse" conclut-il.
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