Il devrait toucher terre à 16h09, heure de Paris, après 196 jours passés à bord de la Station spatiale internationale, en orbite à environ 400 kilomètres de la terre. Thomas Pesquet et son homologue russe doivent se poser dans les steppes du Kazakhstan après plus de trois heures de vol.
Thomas Pesquet revient sur terre mais sa mission n’est pas pour autant terminée. "Le plus gros est fait. Mais il va falloir regarder son état physique. Il va subir une sorte de quarantaine de quelques semaines, afin de voir comment l’espace a modifié son corps, comment il a récupéré. C’est la première phase. Et la deuxième phase, c’est l’étude de la centaine d’expériences qu’il a conduit à bord de la station" explique Sylvestre Maurice.
L’astronaute français a réalisé notamment deux sorties dans l’espace qui se sont très bien déroulées, il a également effectué de nombreuses recherches. Pour Sylvestre Maurice, la mission est réussie à tout point de vue. "Thomas Pesquet est une personne assez extraordinaire. C’est un communiquant remarquable. C’est une réussite pour expliquer à tout le monde ce qu’est l’espace. Il a fait des expériences avec beaucoup de talent. C’est un grand succès" ajoute-t-il.
Plusieurs choses ont marqué l’astrophysicien, dans la mission de Thomas Pesquet. "La variété dans la science qu’il a pu faire. Sa relation avec le public. C’est le premier astronaute communiquant de l’ère des réseaux sociaux. Il y avait une sorte de proximité dans ce qu’il a fait et ce qu’il nous a fait voir. Il porte un message : il est un précurseur. Il part dans l’ISS avec le secret espoir d’aller bien plus loin. Il a une vraie vision de l’espace. Ce qui en fait le fer de lance du programme spatial, technique et scientifique" reconnaît Sylvestre Maurice.
Pour ce dernier, la médiatisation orchestrée par Thomas Pesquet est importante et nécessaire pour le domaine spatial. "Il travaille sur des expériences financées en partie par l’argent public, et en cela, il doit un retour au public. Il doit raconter ce qu’il fait. Elle est aussi bienvenue car elle prépare l’avenir. C’est à partir de cela que l’on crée un engouement, qu’il soit national ou politique, et qui pourra permettre de financer de nouvelles explorations. C’est aussi nécessaire pour motiver les jeunes à faire des sciences et des techniques, afin d’assurer la relève" rappelle l’astrophysicien.
En attendant, le retour de Thomas Pesquet sur terre n’a rien d’une formalité. "Il n’y a jamais rien dans l’espace qui soit une formalité. Passer de 28 800 km/h à 0 km/h n’est pas anodin. Il va falloir freiner, consommer de l’énergie. Or freiner dans l’espace n’est pas simple. Le bouclier thermique va frotter contre les couches de l’atmosphère. Il va donc brûler jusqu’à atterrir. C’est donc un processus délicat. L’espace est un milieu hostile pour l’homme" conclut Sylvestre Maurice.
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