En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
« Moi, je suis le pain de la vie.
Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ;
celui qui croit en moi n’aura jamais soif.
Mais je vous l’ai déjà dit :
vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas.
Tous ceux que me donne le Père
viendront jusqu’à moi ;
et celui qui vient à moi,
je ne vais pas le jeter dehors.
Car je suis descendu du ciel
pour faire non pas ma volonté,
mais la volonté de Celui qui m’a envoyé.
Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé :
que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés,
mais que je les ressuscite au dernier jour.
Telle est la volonté de mon Père :
que celui qui voit le Fils et croit en lui
ait la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
Source : AELF
« Non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé ». Jésus aime tellement son Père, il a une telle confiance en Lui, en son dessein de vie pour les hommes qu’il est prêt à tout risquer, à risquer son jugement, à risquer sa propre vie.
Dans ce texte, choisir la volonté du Père plutôt que la sienne signifie pour Jésus ne rejeter aucun de ceux qui vont croire en lui, au-delà des apparences, au-delà de tout préjugé. C’est déjà un véritable acte de confiance, mais aussi un véritable abandon. C’est une grâce que nous pouvons aussi demander pour nous : accueillir nos frères et sœurs chrétiens, d’où qu’ils viennent, avec leurs différences, leurs étrangetés à nos yeux.
Dans le combat spirituel du jardin des Oliviers, les autres évangélistes rapportent cette prière de Jésus à son Père, à la veille de sa mort : « non pas ma volonté, mais la tienne ». Ils évoquent aussi le temps qu’il faut à Jésus pour accepter pleinement cette volonté du Père, qui passe par l’épreuve de la souffrance, et qui le conduit à la mort, puis à la vie de résurrection.
Pourquoi alors accepter la volonté d’un autre, si elle me conduit à souffrir ? Pourquoi ne pas faire confiance à mon instinct de survie, et m’enfuir devant l’épreuve ? Nous savons bien que l’humanité est capable de dépassement, d’héroïsme quand d’autres vies sont en jeu. Mais dans la nuit du jardin des Oliviers, Jésus n’est pas un héros qui se sacrifie pour une cause. Il est le Fils qui manifeste l’amour du Père, il est le bon berger qui donne librement sa vie pour ses brebis, c’est-à-dire pour moi, pour nous. Il est venu pour que nous ayons la vie, et il a choisi le chemin qui nous la donne, celui de l’offrande de soi.
Seigneur Jésus, tu es venu pour faire la volonté de ton Père, volonté d’accueil et de vie, volonté qui traverse la mort et ouvre la résurrection. Je te présente toutes mes méfiances, tout ce qui en moi ne veut pas accueillir les frères que tu m’envoies ou les épreuves que tu me proposes. Jésus, j’ai confiance en toi.
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