Les écologistes de Nice ne veulent pas entendre parler de la destruction du théâtre. Ils veulent proposer un contre-projet qui va être élaboré tout au long du mois de novembre.
"Pourquoi la même personne qui a voté ces projets va les détruire ?" Les élus écologistes de la ville de Nice chargent la mairie en employant le mot "mutilation" pour parler du projet de Christian Estrosi.
De quel projet ? Celui de la prolongation de la Promenade du Paillon. Le maire de Nice veut prolonger cette coulée verte en détruisant l'actuel bâtiment qui abrite le Théâtre National de Nice mais aussi Acropolis et le Palais des Expositions. Le tout sera disséminé en plusieurs lieux de la ville dans des constructions nouvelles ou des réutilisations comme pour le bâtiment du MIN Fleurs.
"Oui nous sommes pour un espace vert mais certainement pas au sacrifice des arts vivants" disent les six opposants écologistes qui dénoncent un scandale écologique et financier.
"Nous on se demande à qui profite ce crime ?" et à la place de ce projet, "un contre-projet" de transition écologique "vraie" va être proposé par les élus de l'opposition. Ils proposent des ateliers à partir de ce mois de novembre pour "sauver un quartier, un lieu de proximité". Chaque mardi, des ateliers de travail vont être réalisés avec Martine Bayard, fille de l'architecte du théâtre, qui fera des propositions.
Reste les congrès. Pour l'opposition, "les congressistes, lorsqu'ils sortent des congrès, ils vont dans le centre-ville et dans le centre, il y a des commerçants qui en vivent". La destruction devrait faire fuir les congressistes selon le groupe écologiste mais aussi mettre en danger les petits commerces.
Cette destruction est un gâchis pour Jean-Marc Governatori de bâtiments en bon état. "C'est un affront au contribuable métropolitain car réparer les bâtiments est moins cher que de les détruire. Il n'y a que des mauvaises cases, nous en appelons à l'opinion publique".
Ma détermination est profonde et sans fin
Martine Bayard
La fille de l'architecte du théâtre aussi, va se battre pour sauver le monument de son père Yves Bayard. Car le MAMAC et le théâtre ne sont qu'un seul bâtiment explique sa fille, documents à l'appui. "C'est une atteinte à l'esprit de l'œuvre car les deux sont complémentaires. On détruit les trois quart de l'œuvre. C'est une atteinte au droit moral de mon père". Avec quelle concertation ? Martine Bayard veut une autre solution. Proportionné, mesuré, nécessaire ? "Je pense que la coulée verte pet exister tout en conservant la Promenade des Arts" nous dit-elle. Et lorsque l'on demande si une action en justice est prévue, Martine Bayard dit sans hésiter: "Ma détermination est profonde et sans fin".
Suivez l’actualité nationale et régionale chaque jour
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !