Le Galibier, plus qu'un col de montagne, un véritable mythe !
Dans l'histoire du Tour de France, il faut se souvenir du tout premier passage de l'épreuve cycliste au sommet du Galibier en 1911. Henri Desgrange créateur de la Grande Boucle en 1903, décidait de franchir ce "Géant des Alpes" après avoir bravé les Pyrénées et son célèbre Tourmalet, grimpé pour la première fois l'année précédente en 1910. Les dirigeants de la course, alors à sa 9ᵉ édition, avaient même précisé que cette nouvelle difficulté du parcours obligerait l'ensemble des coureurs à mettre pied à terre avant d'atteindre le sommet. C'était sans compter la détermination du concurrent Français Emile Georget, le premier vainqueur de cette redoutable ascension à entrer dans la légende. Il est une source d'inspiration pour
des générations de coureurs.
" Les forçats de la route " (Albert Londres) ne jouent plus sur le même terrain !
Pour autant, la difficulté de l'escalade en montagne sur le Tour reste entière et ce fut encore le cas dans cette quatrième étape qui va conduire le peloton à Valloire.
Un rythme insoutenable pour une victoire en solitaire !
Les premières escarmouches ont porté en tête de la course une échappée de 17 coureurs, creusant rapidement l'écart avec le peloton. En approchant des premières rampes du Galibier, on aperçoit déjà en tête du peloton les équipiers de Tadej Pogačar qui mènent la danse en assurant un train très élevé pour préparer l'offensive finale de leur leader. C'est alors que dès les premiers lacets, " le Géant des Alpes" fait des ravages. À l'arrière de la course, c'est un véritable écrémage qui se produit à chaque virage, ils ne sont plus que huit à quatre kilomètres du sommet du col.
Toujours accompagné de trois équipiers à ses côtés, c'est à moins de 2 km du Galibier que Tadej Pogačar choisit de planter l'estocade à son rival Jonas Vingegaard par un démarrage fulgurant. Il accentue même l'effort pour franchir en solo le sommet de ce col légendaire avec une dizaine de secondes d'avance. Son aisance dans la descente sur Valloire lui permet de conforter l'avantage et de
s'imposer en véritable leader.
L'addition est lourde sur la ligne d'arrivée puisque 50 secondes séparent désormais les deux favoris de cette
111ᵉ édition du Tour. À souligner, la très belle performance du jeune et très talentueux Belge Remco Evenepoel qui vient s'octroyer une prometteuse deuxième place, se rapprochant au passage du haut du classement. Le maillot jaune est de nouveau sur les épaules du prodige slovène Tadej Pogačar, déjà vainqueur de l'épreuve à deux reprises.
Saint-Jean-de-Maurienne > Saint-Vulbas : une première !
Aujourd'hui, la cinquième étape entre Saint-Jean-de-Maurienne et Saint-Vulbas va être sans doute nettement plus calme. Les 177 km à parcourir ne présentent, à priori, pas de grande difficulté notoire devrait donner la part belle aux "tontons flingueurs" du peloton, ces éternels baroudeurs qui ne s'avouent jamais vaincus. Les sprinters auront aussi leur mot à dire, à condition d'avoir bien digéré ce premier plat de résistance montagneux qui leur a été servi hier, sans modération !
Le Tour de France ne fait que commencer et les grands favoris sont présents. Cependant, la route est encore longue et parsemée de surprises avant de connaître le dénouement final entre Monaco et Nice, le 21 juillet prochain.