Une expérimentation débute dans 69 crèches marseillaises pour détecter les troubles de l’attention et les traiter de manière précoce. L’espoir est d’en pouvoir réduire les effets en agissant tôt, quand le cerveau est encore malléable.
Détecter les troubles de l’attention dès le plus jeune âge. C'est le pari que se sont lancée deux femmes : le docteur Gaëlle Broder, fondatrice de l’unité de soutien au développement du bébé au centre hospitalier Valvert, à Marseille et l’adjointe au maire de Marseille Sophie Guérard, en charge de la place de l'enfant dans la ville.
Elles lancent une expérimentation dans 69 crèches de Marseille dès cette rentrée, pour tenter d’intervenir le plus tôt possible et d’en mesurer les effets.
Dans toutes les crèches publiques et 10 associatives, le personnel va remplir des grilles d’observation au 4, 6, 9 et 12 mois de l'enfant. L'objectif est de repérer des petits décalages dans le développement, des compétences pas encore acquises et peut-être bloquantes, selon le docteur Gaëlle Broder.
En cas de grille inquiétante, les gens des crèches sollicitent un binôme qui a été initié au repérage des signes précoces. Si ce niveau d’alerte confirme l’inquiétude première, le médecin de crèches, la directrice de crèche et les psychologues reçoivent les familles et proposent de venir nous rencontrer à l’Unité de soutien de développement du bébé à l’hôpital Valvert.
Tout part d’un constat. Aujourd’hui, la société repère et traite les troubles de l’attention trop tard. C’est en tout cas ce que pense Sophie Guérard, adjointe en charge de la place de l’enfant dans la ville :
Je dirige une école maternelle, je vois bien des enfants arriver chez moi sans soin, sans prise en charge, sans dépistage et la lourdeur que cela représente après. Je remarque également ceux qui ont été dépisté au préalable avant de rentrer à l’école, qui ont déjà du soin, et pour lesquels quand même les retards, les décalages, sont moins lourds.
A la rentrée prochaine, l’étude pourra comparer l’impact sur les enfants qui ont été suivi, et ceux pour lesquels les parents n’ont pas souhaité d’intervention.
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