La taxe sur la valeur ajoutée est née en France il y a 70 ans. Cet impôt, prélevé sur la consommation, touche l’ensemble de la population, mais n’affecte pas les budgets de la même façon.
La TVA est née en France le 10 avril 1954 à l’initiative de Maurice Lauré, d’abord auprès de grandes entreprises puis au commerce de détail en 1966. Quel que soit votre revenu, impossible d’y échapper, dès que vous achetez un produit. On l’oublie, mais la TVA correspond en général à 20 % du prix hors taxe. Il existe des variations : 10 % dans la restauration, 5,5 % sur les produits alimentaires en grande surface ou 2,1 % sur les médicaments remboursables par l’assurance-maladie.
Selon le conseil des prélèvements obligatoires. Cet impôt représente 12,5 % du revenu disponible des ménages appartenant au premier décile de niveau de vie, contre 4,7 % pour le dernier décile.
"La TVA peut être considérée comme un impôt injuste parce que son poids dans le budget est plus important pour les foyers modestes que les foyers aisés" explique l’économiste Philippe Crevel. "Par le simple fait que le budget des familles modestes, c’est avant tout de la consommation alors que les familles aisées vont épargner davantage ou investir".
L’an dernier en France, la TVA a rapporté plus de 200 milliards d’euros. Elle pèse 37,5 % des recettes fiscales brutes du pays, loin devant l’impôt sur le revenu (17 %). Par son rendement, la TVA permet une redistribution de l’argent public au travers du financement des aides sociales. La TVA a été copiée un peu partout dans le monde. Aujourd’hui, plus de 170 États en ont une, à l’exception notable des États-Unis
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