JavaScript is required

Ukraine : pourquoi il faut choisir la désescalade

Un article rédigé par Raphaël de la Croix - RCF Anjou, le 14 février 2023 - Modifié le 18 mars 2024
Carte Blanche de Raphaël de la CroixUkraine : pourquoi il faut choisir la désescalade

La course à l'échalotte de l'armement de l'Ukraine par l'occident est dangereuse, d'abord pour l'Ukraine. La Russie résiste économiquement et reprend du terrain militairement. N'est-il pas temps d'écouter l'appel du Vatican à la "désescalade" ? 

RCF AnjouRCF Anjou

Après la tournée de Volodymir Zelinski, pour réclamer plus de munitions, d’armes et notamment des avions, la question qui est posée à l’occident est celle de l’escalade militaire. Et c’est sans doute l’Ukraine qui a le plus à perdre dans cette escalade. Il serait intéressant que l’on s’intéresse à la parole de l’Eglise sur ce sujet. Le cardinal Pietro Parolin chef de la diplomatie vaticane a lancé à rebours du discours des forces de l’OTAN un appel à la désescalade militaire et réclame un cessez le feu. Une position que l’occident a rapidement abandonnée au profit d’une fuite en avant toujours plus armée, dans le but de faire plier Poutine.

Une défaite de la Russie est-elle réaliste ?

Il faut surtout souhaiter l’arrêt de la guerre. Quant à la défaite de la Russie on en est loin. Tout d’abord sur le plan militaire : ils grignotent chaque jour du terrain et la ville stratégique de Bakhmout est sur le point de tomber entre leurs mains. Equipée, l’armée russe continue à faire pleuvoir ses missiles et l’appareil militaro-industriel suit. Contrairement à l’Ukraine, ils ne connaissent aucune difficultés d’approvisionnement d’énergie ni de munition. Sur le plan humain, c’est la guerre des chiffres. Mais la boulette qu’avait faite Ursula Von Der Leyen en lâchant le chiffre de 300 000 morts et blessés Ukrainiens venaient accréditer les chiffres Russes. Plus récemment, le renseignement militaire Israélien parle d’un rapport de 1 à 8. Un mort Russe pour 8 morts Ukrainiens. On est loin de la bérézina de l’armée Russe qu’on entend tous les jours dans les médias.

Quant à la situation économique, les chiffres publiés par le FMI en ce début d’année manifestent l’échec de la politique des sanctions et le repli souhaité de l’économie russe n’a pas eu lieu comme espéré. La Russie a trouvé d’autres sources d’approvisionnement et surtout de nouveaux marchés avec en particulier l’Inde et la Chine. Elle peut donc continuer à produire son matériel de guerre tout en maintenant à flot son économie. Il faut dire qu’ils n’ont pas de problème énergétique en Russie. Bref, la défaite de géant Russe n’a pas l’air de se profiler.

En France on paye le prix fort de cette guerre

On a laissé sur place une centaine de business florissants comme Renault, Décathlon, Schneider electrics etc. avec des pertes considérables. Et on subit un surcoût inédit de l’énergie dont le prix est indexé sur le gaz au niveau européen, directement impacté par la fin du gaz Russe. Enfin, les armées européennes qui se délestent de leurs munitions et autres armements en Ukraine sont obligés de se rééquiper à coups de milliards. Les américains se frottent les mains. Ils vendent à l’Europe leur gaz de schiste au prix fort et récupèrent les commandes d’armes qui font tourner leur économie. Le tout sans envoyer un soldat sur le front. Sans compter toutes les armes et l’argent détournés en Ukraine, un des pays les plus corrompus au monde qui ne servira pas à ce pauvre peuple Ukrainien. Donc oui, il est temps d’envisager la paix, la désescalade pour éviter soit l’écrasement de l’Ukraine par la Russie, soit une guerre mondiale...

                                                                                                                                                                            

© RCF Anjou
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Carte Blanche de Raphaël de la Croix
© RCF Anjou
Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.