Vatican
Le médecin du pape François et chef d'équipe de l'hôpital Gemelli de Rome Sergio Alfieri s'est confié au quotidien italien il Corriere della sera. Après la première apparition publique du Pontife depuis mi-février et le début de son hospitalisation, il livre un témoignage fort.
Après un mois et demi d’hospitalisation, le pape François est enfin apparu publiquement, ce dimanche 23 mars, devant la foule réunie sous le balcon de sa chambre d’hôpital, à Rome. Une apparition rapide, où il a remercié tout le monde de son soutien, même s’il paraissait affaibli.
C’est que le souverain pontife a passé cinq longues semaines à l'hôpital romain de Gemelli. Et quelques jours après ces nouvelles rassurantes, le médecin du pape François, le docteur Sergio Alfieri, a accordé une longue interview au journal italien il Corriere della sera. Au cours de cet entretien, il a offert des témoignages forts.
“Nous étions tous conscients que la situation s'était encore aggravée et qu'il y avait un risque qu'il ne s'en sorte pas”, lance-t-il en introduction.
Avant de rappeler les décisions fortes prises par les médecins, en concertation avec le pape lui-même : “Nous avons dû choisir entre arrêter et le laisser partir ou le forcer et essayer tous les médicaments et thérapies possibles, en courant le risque très élevé d'endommager d'autres organes. Et finalement nous avons pris ce chemin. Et c’est toujours le Saint-Père qui décide”.
Deux fois, la situation a été perdue, et puis c'est arrivé
comme un miracle
Sergio Alfieri se souvient que “deux fois, la situation a été perdue, et puis c'est arrivé comme un miracle. Bien sûr, c’était un patient très coopératif. Il a suivi toutes les thérapies sans jamais se plaindre”.
Et quand il parle de “miracle”, le coordinateur de l'équipe médicale qui a soigné le Pontife ne choisit pas ses mots au hasard. “Il existe une publication scientifique selon laquelle les prières donnent de la force aux malades, dans ce cas le monde entier s'est mis à prier”, raconte l’intéressé.
Cette hospitalisation aura duré 38 jours. Et pour tout le corps médical de l’hôpital Gemelli de Rome, certains moments ont été très forts en émotion. “Pour la première fois, j'ai vu des larmes dans les yeux de certaines personnes autour de lui, se souvient Sergio Alfieri. Des gens qui, je l'ai compris durant cette période d'hospitalisation, l'aiment sincèrement, comme un père.”
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