Le burn out, comprendre pour prévenir : un phénomène d'actualité qui mérite quelques explications et la découverte de clés pour repérer les signes précurseurs.
Comment le définir ?
Là, c’est une autre question et un rappel me semble intéressant pour savoir de quoi on parle exactement.
Le burn out est une conséquence d’un trop plein de stress, dû, selon les cas à une surcharge de travail, un contexte professionnel toxique, le manque de soutien, …
Le bore out est une conséquence de perte de sens, voire d’ennui au travail, d’une incohérence entre nos valeurs et celles de l’entreprise.
On parle aussi de burn out parental mais c’est un autre sujet dont je parlerai dans une prochaine chronique. Je vais ici me concentrer sur le burn out professionnel.
Les conséquences sont les mêmes pour toutes les formes de burn out.
Non, un burn out n’est pas une maladie de fainéant ou un terme à la mode. Les personnes les plus touchées sont d’ailleurs des profils perfectionnistes, investis dans leur travail ! Il s’agit d’une maladie diagnostiquée par un médecin et qui nécessite un accompagnement soit médical, soit psychologique ou les deux selon la gravité des symptômes dont souffre la personne. Il s’agit d’un épuisement à la fois physique, mental et émotionnel qui survient après un stress de longue durée et qui peut trouver son origine dans le contexte professionnel mais qui est souvent aussi lié à des facteurs personnels ou familiaux. Le tout constitue au fil du temps un cocktail explosif qui finit par provoquer une réelle « implosion » de la victime.
Il y a des signes précurseurs mais la plupart du temps, les personnes concernées les ignorent et pensent qu’elles vont tenir le coup, encore un moment, encore quelques semaines ou quelques mois, jusqu’à ce que le corps envoie des signaux forts comme un épuisement complet, une fatigue insurmontable, un bug cognitif. Finalement les concernés se retrouve dans une incapacité à poursuivre leur vie quotidienne ce qui nécessite un temps d’arrêt maladie pour pouvoir s’éloigner de la source du problème et se reconstruire petit à petit. Ce cheminement peut prendre de six mois à deux ans selon la gravité, l’intensité et le contexte de l’épuisement.
Agir et analyser la cause du stress chronique qui s’installe, se faire accompagner et aider par un professionnel formé pour prendre en charge les personnes vivant un burn out. Je suis formée à ces accompagnements et je coache quotidiennement des personnes en burn out. C’est une période très difficile à vivre mais qui finalement peut être l’occasion de revoir ses priorités, de remettre le travail à sa juste place même si on en a besoin pour vivre ! « Travailler pour vivre » en somme plutôt que « vivre pour travailler ». Si on y pense, concrètement, notre santé et notre bien-être doit être notre priorité car sans cela, pas de vie et pas de capacité à travailler non plus !
Le phénomène a été décrit pour la première fois dans les années 60 dans le secteur des soins de santé où les travailleurs sont soumis à des pressions et un stress émotionnel intense. Mais aujourd’hui, il concerne tous les secteurs simplement parce que la course à la rentabilité éloigne le monde professionnel des besoins de base des humains, rien d’étonnant à ce que le malaise s’installe un peu partout.
Il n’y a donc pas de recette miracle pour l’éviter si ce n’est prendre soin de soi au quotidien car nous ne sommes pas et ne serons jamais des machines sans émotions, sans corps et sans cerveau !
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