Combattre les clichés sur la santé mentale
En partenariat avec Fondation Falret
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La chronique de Sandrine Broutin - Le stress et la souffrance psychique au travail n’ont jamais été aussi important. Ils engendrent un état d’épuisement professionnel, ou burn-out. Un "syndrome d'adaptation" au travail, expliqué par une étude belge, trouve son origine dans la dégradation de certaines conditions de travail.
Je vous propose de traduire le terme burn-out par celui utilisé de plus en plus en France : l'épuisement professionnel ! C’est intéressant car cela nous en dit plus sur la réalité du mot ! Une récente étude belge précise qu’il ne s’agit pas d’une maladie, mais d'un “syndrome d'adaptation”... d’adaptation au travail ! Alors que les conditions physiques de travail n’ont cessé de s’améliorer ces dernières décennies, l'exigence de productivité, l’accélération des communications, la complexification des attentes professionnelles ont engendré des conditions de stress au travail et de souffrance psychique jamais égalées !
Le syndrome d’épuisement professionnel, est un état d’épuisement physique, émotionnel et mental. Il est lié à la dégradation du rapport qu’un salarié peut avoir à son travail, causant un stress professionnel chronique. L’organisation Mondiale de la Santé (OMS) le définit comme « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail. ». Les premiers signes sont souvent physiques comme des maux de dos, de ventre ou de tête, des insomnies, une fatigue permanente… mais également psychiques : un vide émotionnel, de l’anxiété, de l’irritabilité, des difficultés de concentration, le sentiment d’être dépassé par les évènements, …cet épuisement dans la durée, peut véritablement conduire à la dépression.
Ande Caria, directrice du Psycom, agence publique d'information sur la santé mentale, témoigne de son propre burn-out, alors que l’on peut la considérer comme une personne avertie. Elle pointe les difficultés à détecter chez soi-même les signaux d’alerte… et combien il est important de savoir entendre les remarques de l’entourage ou d’un médecin traitant. Aude Caria donne une raison à cette difficulté à reconnaître les signaux d’alerte : le phénomène de stigmatisation qui accompagne les problèmes de santé mentale engendre la peur de reconnaître que notre propre santé mentale est en souffrance.
Entendre et écouter l’entourage est essentiel pour ne pas retarder la prise en charge. Car il faut une prise en charge ! Le fameux “ça va passer” n’est pas de mise, et la situation risque de s'aggraver très rapidement si rien n’est fait. La prescription de médicaments sera probablement nécessaire, et de cela non plus, il ne faut pas avoir peur ! L’accompagnement d’un psychologue sera également utile. Car, si l’on ne va pas au fond des choses, et que l’on repart au travail dès que les premiers symptômes disparaissent… on court le sérieux risque de rechuter !
Vidéo de Aude Caria, directrice du Psycom “Le jour où j’ai fait un burn-out”
Le site de Psycom : quand le travail fait souffrir
Etude de la Haute Autorité de la santé sur le burn-out
Ministère de l’emploi : guide d’aide à la prévention de l’épuisement professionnel
Une chronique en partenariat avec la Fondation Falret, une fondation reconnue d'utilité publique, fondée en 1841 par le psychiatre français Jean-Pierre Falret; elle accompagne des personnes souffrant de troubles psychiques et/ou en difficultés psychosociales afin qu’elles trouvent leur place dans la société et exercent pleinement leur citoyenneté.
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