Alors que des millions d’enfants ont fait il y a quelques semaines leur rentrée des classes, on fait le point sur une action gouvernementale qui s’adresse aux enfants et aux jeunes. Retrouvons Anne-Gaël Guiol, psychologue et directrice à l'Œuvre Falret pour cette chronique "Folie ordinaire - Agir pour notre santé mentale".
Le gouvernement vient de lancer la « stratégie nationale multisectorielle de développement des compétences psychosociales chez les enfants et les jeunes 2022-2037 ». C’est une approche très concrète, qui vise à améliorer le quotidien des jeunes et des adultes qui les entourent.
Réguler ses émotions, les exprimer de façon constructive, gérer son stress, faire preuve d’empathie : ce sont des compétences de vie. On les appelle des compétences psychosociales. On en parle très peu, elles ne sont pas très connues et pourtant elles semblent fondamentales ! Elles participent au bien-être mental, physique et social de chacun. L’OMS souligne qu’elles aident « à prendre des décisions éclairées, résoudre des problèmes, penser de façon critique et créative, communiquer de façon efficace, construire des relations saines, rentrer en empathie avec les autres ou encore faire face aux difficultés ».
Elles facilitent grandement le vivre ensemble et le bien-être de chacun. Acquérir ces compétences est essentiel mais c’est un apprentissage continu qui se fait dès le plus jeune âge. C’est donc l’objectif du programme : se donner l’ambition d’outiller les générations futures, en renforçant leurs capacités à évoluer avec les autres tout au long de leur vie.
Le milieu scolaire fait partie des environnements retenus pour transmettre ces savoirs et en observer les bénéfices. Différents axes d’intervention sont prévus et notamment la formation des professionnels intervenant auprès d’enfants, de jeunes et de familles. L’objectif est d’avoir formé d’ici 2037 au moins 50 % des enfants de moins de 12 ans et 30 % des adolescents.
Les programmes portant sur le développement des Compétences Psycho Sociales ont habituellement un impact fort sur la santé avec une réduction des addictions, de la violence, des problèmes de santé mentale ainsi qu’une augmentation du bien-être. Les effets attendus concernent aussi la réussite éducative : l’amélioration du climat scolaire, des résultats scolaires et de l'insertion professionnelle.
Une chronique en partenariat avec la Fondation Falret, une fondation reconnue d'utilité publique, fondée en 1841 par le psychiatre français Jean-Pierre Falret; elle accompagne des personnes souffrant de troubles psychiques et/ou en difficultés psychosociales afin qu’elles trouvent leur place dans la société et exercent pleinement leur citoyenneté.
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