Faut-il en finir avec l'avion ?

Avec la crise sanitaire, l’aviation civile vient de traverser une période totalement inédite de son histoire : pendant plusieurs semaines, la quasi-totalité des avions sont restés cloués au sol dans le monde entier. Les habitants des zones voisines des aéroports ont pu goûter un calme tout à fait nouveau. Les voyageurs ont cessé de voyager. 

Désormais, progressivement, les vols reprennent mais de nombreux voyageurs potentiels sont encore inquiets des risques sanitaires qu’ils pourraient encourir en prenant l’avion et le secteur est durablement fragilisé par ces trois mois d’arrêt quasi-total. Les États volent au secours des acteurs de l’aérien, en particulier les compagnies. Ainsi le gouvernement français a annoncé un plan de 15 milliards pour le secteur aéronautique dont 7 milliards pour Air France.

Mais de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer le risque de repartir comme avant, sans saisir l’opportunité de la crise pour regarder avec lucidité l’impact du secteur aérien sur l’environnement et prendre les décisions nécessaires pour limiter au maximum cet impact. Alors faut-il sauver le soldat avion ou faut-il au contraire souhaiter et préparer le vol prochain du dernier avion ?