D’ici à 2027, 15 000 places de prison supplémentaires devraient être créées. Si cet objectif passe par la construction de nouveaux établissements pénitentiaires, il amène aussi à réfléchir au fonctionnement même des prisons. 3 sites ont été retenus pour imaginer la prison de demain.
Toul fait partie des 3 sites d’expérimentation nationale pour imaginer la prison de demain. “Ça ne sera pas une prison comme les autres”, nous explique Laurent Naves, sous-préfet de Toul. Le projet national est nommé InSERRE, Innover par des Structures Expérimentales de Responsabilisation et de Réinsertion par l'emploi. Pour intégrer ce nouveau centre pénitentiaire, les détenus en fin de peine devront déposer un dossier témoignant de leur volonté.
“Dans les établissements pénitentiaires, 30% à 50% des détenus travaillent. Dans InSERRE, 100% des détenus travailleront." Laurent Naves nous explique que le projet expérimental met la question de l’emploi au centre de ses préoccupations pour accompagner les détenus vers la sortie. “Les détenus n’ont pas d’activité dans la journée se désociabilisent. Ils ne se préparent pas à la sortie.”
En prison, on désapprend la vie
Même si le projet n’en est qu’à sa définition, il devra comporter une “ouverture sur le monde” pour préparer à la réinsertion par l’emploi. Le centre se co-construit avec les élus et les entreprises locales du bassin Nancy - Toul. “Il y a une appétence énorme de la part des élus et des entreprises, car on inverse complètement la façon de penser”, s’enthousiasme le sous-préfet. Les détenus pourraient travailler dans un repair’café ou un restaurant administratif.
Deux établissements pénitentiaires existent déjà à Toul et à Écrouves. Ce nouvel établissement, prévu dans l’ancienne usine Kléber, devrait ouvrir ses portes en 2027.
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