Pendant 30 ans, Guy Darmet a dirigé la Maison de la Danse de Lyon. Hip hop, ballet classique, flamenco et butô japonais : il a mis en lumière des danses du monde entier et a permis aux français de les découvrir. Retour sur une carrière mouvementée au micro de Thierry Lyonnet.
Il n'est ni chorégraphe, ni danseur et pourtant il est l'un des grands noms de la danse en France. Guy Darmet était à la tête de la Maison de la Danse de Lyon pendant 30 ans. Grâce à lui et son équipe, les danses du monde entier ont été accueillies dans la capitale des Gaules et les français ont pu découvrir et s'émerveiller devant du hip hop ou du flamenco en passant par le butô japonais.
Cette passion pour la danse le transporte dès son plus jeune âge. À quatre ans, il assiste au Grand Ballet du Marquis de Cuevas et ressent une "émotion très profonde". Cette émotion ne la quittera plus. Il oeuvrera pendant 30 ans pour la partager aux spectateurs en créant par exemple la Biennale de la Danse, un festival de danse contemporaine reconnu. Après avoir fait des études "sérieuses" de droit pour devenir "un grand avocat pénaliste", son premier amour le rattrape, il entre dans la danse pour de bon.
Dans les années 80, la Maison de la Danse est créée à une époque où le ballet classique est prépondérant en France. C'est également à cette époque que la nouvelle scène française apparaît en force et commence à faire bouger les lignes avec des artistes comme Régine Chopinot, Jean-Claude Gallota et beaucoup d'autres.
Influencé par Maurice Béjart, qu'il qualifie de "maître", Guy Darmet a voulu ouvrir les portes de la Maison de la Danse à toutes les pratiques. "Pour moi il était absolument essentiel, si l'on voulait que la danse s'adresse au plus grand nombre, qu'elle parle au plus grand nombre, il fallait montrer qu'elle avait plusieurs langages, plusieurs styles" explique Guy Darmet. Une approche visionnaire qui a permis à la danse de se démocratiser en France depuis 40 ans.
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