Le groupe de travail Prévention Harcèlement Doctorant a été mis en place après le suicide d'une doctorante en 2020. Après de nombreuses réunions, 19 propositions ont émergé. Clotilde Boulanger, en charge du Doctorat à l'Université de Lorraine, fait le point sur celles-ci.
Le suicide d'une doctorante de l'Université de Lorraine à l'été 2020 avait ému. Il avait attiré l'attention sur les maltraitances des doctorants et doctorantes ainsi que leur prise en charge. Un groupe de travail Prévention Harcèlement Doctorant avait été mis en place. Que s'est-il passé depuis ? Clotilde Boulanger, en charge du Doctorat à l'Université de Lorraine, rappelle d'abord que ce groupe est constitué de personnalités administratives comme de représentants des doctorants et doctorantes, provenant de différents départements.
"Il avait pour objet de définir des actions. On l'a scindé en sous-groupes", poursuit-elle. "Un avait en charge le recensement des bonnes pratiques existantes et que fallait-il mettre comme nouvelles pratiques. Un deuxième était en charge de la formation sur la thématique du harcèlement. Le troisième était en charge de la communication sur ces affaires, lors des jugements, des enquêtes et pour informer les collègues et les doctorants des dispositifs en place."
Au total, 25 réunions ont permis de déboucher sur 19 propositions
Un premier document a été rédigé, contenant de multiples propositions. Mais le travail s'est poursuivi, comme nous l'explique Clotilde Boulanger : "les propositions ont été présentées dans tous les Conseils de l'Université de Lorraine. À chaque étape, à chaque Conseil, il y avait des modifications pour que le document finisse par faire consensus." Après 25 réunions, 19 préconisations ont émergé.
Parmi ces propositions, informer le doctorant des conditions d'encadrement en amont de sa thèse en lien avec le fonctionnement propre à son département de recherche, renforcer le système de suivi pour qu'il puisse signaler en toute confidentialité son mal-être, sensibiliser et former le personnel d'appui au doctorat et les directeurs d'écoles doctorales mais aussi communiquer, notamment sur les dispositifs d'alerte parfois méconnus.
La démarche de l'Université de Lorraine s'inscrit dans une démarche nationale. Frédéric Vidal, ministre de l'Enseignement Supérieur, déployait un plan d'action contre les violences sexistes et sexuelles dans l'Enseignement Supérieur. Élisabeth Moreno, ministre déléguée à l'égalité, était quant à elle à Nancy il y a quelques semaines au sujet des violences intrafamiliales.
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