Il y a 33 ans jour pour jour, le 1er décembre 1989, trois semaines après la chute du mur de Berlin, un événement historique avait lieu : la rencontre hautement symbolique entre le pape Jean-Paul II et le secrétaire général du Parti communiste d’union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev.
Qui aurait pensé une telle rencontre possible trois ans auparavant ? L’arrivée au pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev a changé la donne. Avec sa politique de perestroïka (littéralement "reconstruction") et de glasnost ("transparence" en français), le leader soviétique a ouvert la voie à la liberté et à l’autodétermination du peuple russe. Sans cet assouplissement, le pape Jean-Paul II, profondément anti-communiste, n’aurait sûrement jamais accepté de le rencontrer.
Ce 1er décembre 1989, ce sont en quelques sortes deux mondes qui se rencontrent. Et contre toute attente, les deux protagonistes se trouvent des points d’accord au cours de leur discussion en tête-à-tête d'une heure et vingt minutes. À commencer par leur vision de l’Europe, une Europe ouverte et multiple, qui ne dépend pas des États-Unis.
À l’issue de cette rencontre, suivie par près d’un milliard de téléspectateurs dans 80 pays, le dirigeant soviétique affiche un large sourire. À l’époque, le journal d’Antenne 2 résume ainsi cet événement : "Pour Jean-Paul II une confiance accrue pour l’avenir des croyants en URSS et l’attente d’une liberté de conscience dans les pays de l’Est, quant à Gorbatchev visiblement ému, "le bonheur", affirme-t-il, d’avoir été simplement compris dans sa volonté de dialogue."
Malgré cette visite historique encore aucun pape n’a pu se rendre en Russie depuis, le patriarcat de Moscou y étant opposé. Malgré tout, l’inverse a été possible. Vladimir Poutine s’est lui-même rendu six fois au Vatican depuis son élection en 2000. Sa dernière visite remonte à 2019.
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