La région Grand Est s'implique dans les métiers du sanitaire et du social. Jérémy Fournier est le chef des services d'aide et de soins à domicile à l'ASIMAT de Troyes. Il nous explique ce qu'est cet organisme et l'enjeu d'une aide à domicile.
Jérémy Fournier, vous êtes le chef des services d'aide et de soins à domicile à l'ASIMAT de Troyes. Qu'est-ce que l'ASIMAT ?
C'est une association à but non lucratif qui se décompose en 2 pôles. Un pôle établissement avec 5 EHPAD et une résidence autonomie et un pôle domicile, que je dirige. Il regroupe le service de soins infirmiers à domicile qui est situé à l'hôpital, les services à domicile pour les personnes âgées, pour les personnes en situation de handicap, un service de nuit et on a également une association dite petite soeur : l'ASSMAT fait aussi des services à domicile mais plus orientés vers le jardinage, le gardiennage d'enfants, le portage de repas ou encore le bricolage.
Dans l'aide à domicile, deux grands métiers se dégagent. Le métier d'aide à domicile et celui d'auxiliaire de vie. En quoi consiste le métier d'aide à domicile ?
On intervient au domicile des usagers pour subvenir à leurs besoins, que ce soit l'aide à la toilette, au repas, les courses, le ménage... On peut faire des jeux d'éveil avec les usagers, du tricot, on peut les accompagner au cinéma. C'est tout au long de la journée, on intervient pour le maintien à domicile des usagers, quelle que soit leur pathologie. On n'intervient pas seulement pour des personnes âgées, on intervient aussi pour des personnes en situation de handicap suite à un accident, une maladie, de 18 à 60 ans.
Côté profil, il ne faut pas forcément de diplôme pour être aide à domicile.
On accompagne les gens dans la formation à l'ASIMAT. Quand vous postulez en tant qu'aide à domicile, on vous accompagne vers des formations diplômantes soit d'assistante de vie aux familles, soit d'auxiliaire de vie. On peut vous faire évoluer soit vers un service de soins à domicile soit en structure. Une fois que vous êtes aide-soignante, vous avez la possibilité de reprendre une formation d'infirmière. Après, il faut avoir l'envie d'aider les gens, ce côté social, mais aussi des disponibilités parce qu'on intervient de 7h30 à 20h30. On est amené à travailler un weekend sur deux et bien évidemment, c'est aussi un critère d'important d'avoir le permis de conduire et un véhicule. Il faut être conscient de ces critères. Il y a aussi cette question de la nudité, le toucher du corps, et puis il ne faut pas avoir d'a priori sur les pathologies, etc.
Existe-t-il des difficultés de recrutement ces dernières années ?
Le COVID ne nous a pas du tout aidé dans ce recrutement. On a fait plein de choses : des interventions, des réunions, des informations collectives auprès des demandeurs d'emploi... On met en place des formations, mais on a vraiment peu de candidatures. Donc c'est important de dire qu'on a beaucoup plus de demandes de prises en charge d'usagers que de candidats en face, ça veut dire qu'on ne peut pas prendre tout le monde.
Un reportage réalisé en co-production des radios associatives, avec le soutien de la région Grand Est.
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