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Lieu insoupçonné, le Spéléodrome de Nancy s'ouvre exceptionnellement au public

Un article rédigé par Alix Berteloot - RCF Lorraine Nancy, le 20 septembre 2024 - Modifié le 20 septembre 2024
Entre midi, entre lorrainsLieu insoupçonné, le spéléodrome de Nancy s'ouvre exceptionnellement au public

Niché sur le plateau de la forêt de Haye, le Spéléodrome de Nancy est un aqueduc souterrain construit au début du XXe siècle pour alimenter les habitations en eau potable. Habituellement fermé au public, ses portes s'ouvriront pour le dimanche 22 septembre 2024, lors des journées du patrimoine. L'occasion de découvrir près de trois kilomètres de galeries dans un décor insolite.

Les galeries se visitent les pieds dans l'eau. © Alix BertelootLes galeries se visitent les pieds dans l'eau. © Alix Berteloot

Une exploration unique dans le sous-sol de Villers-lès-Nancy. C'est ce que propose l’Union Spéléologique de l'Agglomération Nancéienne ce dimanche 22 septembre 2024, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine. Le Spéléodrome de Nancy offre, une fois par an, un spectacle à couper le souffle en invitant le public à le découvrir. 

Cet ancien réseau en eau “servait à alimenter Nancy au début du XXe siècle”, introduit Benoît Brochin, l’un de nos guides pour cette visite. Il fut initié par les ingénieurs Edouard Imbeaux et François Villain qui s’appuyèrent sur “la technique du captage d’eau pour réaliser ce projet”, complète Jean-Michel Guyot, spéléologue passionné et encadrant. 

Exploité pendant trente ans

Fini de construire en 1906, le lieu fut exploité une trentaine d’années avant qu’il ne soit “peu à peu abandonné” face à la hausse de la population et de la demande en eau. Aujourd’hui, il est géré par l’association de spéléologie qui garde la clef de ce lieu insolite. 

Car à la prouesse humaine de cette construction, s'ajoute la beauté d'un environnement où peu de personnes ont la chance de mettre les pieds. Mais avant d'y entrer, quelques conseils sont à prendre en compte.

60 mètres sous terre

On ne descend pas 60 mètres comme l’on va au musée. Si la roche taillée est une forme d'art, la comparaison s'arrête ici. Les galeries, même aménagées, restent en effet un espace réduit où il faut parfois courber le dos pour avancer. Une tenue adéquate est donc de rigueur de même que des bottes car c'est bien les pieds dans l'eau que se fait cette visite. Sur place, la descente vers le spéléodrome se fait en rappel, casque sur la tête, depuis un puits habituellement cadenassé. 

Une eau pure et transparente

Une fois en bas, c'est un autre monde qui s'ouvre à nous : 6 kilomètres de galerie, 12°C dans l’air, 100% d’humidité et une eau pure et transparente tout le long. Accompagnés des explications de nos deux guides, les yeux se posent un peu partout sur cet environnement inhabituel. Si les stalactites font leur petit effet, que dire de cette couleur blanche présente un peu partout sur les parois. Elle est le résultat de la présence de calcaire. Autre phénomène étonnant concernant ces roches, elles forment de petites billes sur lesquelles nous marchons. 

Si cette visite relève de l’insolite de par le lieu qu’elle propose d’explorer, elle offre aussi un petit aperçu de la spéléologie. Une discipline mêlant aussi bien la découverte que le sport et permettant, hors des journées spéciales, de profiter d’endroits confidentiels.

L'une des entrées du Spéléodrome démarre par un puits.
Il faut descendre 60 mètres en rappel.
La balade d'environ trois heures se fait les pieds dans l'eau.
Des perles de calcaire se sont formées dans l'eau.
Avec le temps, plusieurs décors de calcaire blanc se sont formés.
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