Angers
Cela fait 30 ans que le compositeur français, Olivier Messiaen, est décédé. Pour en parler, Jacques Nouvier reçoit l’un des plus grands spécialistes du musicien, Gaëtan Puaud, fondateur et directeur artistique du festival "Messiaen au pays de la Meije".
Le 27 avril 1992, à l’âge de 83 ans, le compositeur français Olivier Messiaen décède. Il faudrait plus d’une émission pour évoquer tout ce qu’il y a à dire sur cette personnalité. Pour en parler, Jacques Nouvier reçoit l’un des spécialistes du compositeur, Gaëtan Puaud. Il est notamment le fondateur et le directeur artistique du festival "Messiaen au pays de la Meije". Il est également l’auteur d’une biographie du compositeur aux éditions Bleu Nuit.
Il donne actuellement un cycle de conférences dans toute la France, au sujet d’Olivier Messiaen. Pour introduire ces conférences, Gaëtan Puaud part de deux mots clés : confiance et croyance. "Ce sont deux mots que j’ai choisis pour permettre aux futurs auditeurs de capter la personnalité profonde d’Olivier Messiaen. La confiance, c’est parce que sa vie est dominée par une confiance absolue dans le Dieu invisible et dans le Christ. Il essaie d’incarner avec ses moyens d’homme ordinaire, le Christ. Le deuxième mot, croyance, c’est la croyance dans la capacité de la musique à transmettre ce message" explique-t-il sur RCF.
Pour Gaëtan Puaud, Olivier Messiaen était un musicien de la lumière. "Il y a une résonnance verticale chez lui avec le Christ, et une résonnance horizontale, la captation des phénomènes naturels. Et parmi eux, la lumière. Une lumière qui colore. La lumière de l’aube" lance-t-il, évoquant le quatuor composé lorsqu’il était prisonnier de guerre, pour ses autres camarades prisonniers, afin de leur rendre une chose : l’espérance. Même dans le plus dur de son existence, cette dernière ne l’aura jamais quitté.
Olivier Messiaen était également, pour Gaëtan Puaud, un musicien de la joie. "Je suis reparti de ce que disait Charles Baudelaire de la joie. Il disait que cela pouvait être le sentiment le plus vulgaire. Chez Messiaen, ce n’était pas une joie bourgeoise, c’était autre chose. Pour Olivier Messiaen, Dieu est heureux. C’est une joie ineffable" conclut-il. Une joie qui se vit tout particulièrement à l’écoute d’une des œuvres du compositeur, "Le regard de l’Esprit de Joie".
Suivez l’actualité nationale et régionale chaque jour
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !