Dans le nord-ouest de la Thaïlande, les prêtres des Missions étrangères de Paris (MEP) œuvrent pour l'éducation des enfants et la préservation de l'identité karen, une ethnie minoritaire.
Destination le nord-ouest de la Thaïlande. C'est là où, depuis plus de 20 ans, le Père Alain Bourdery, des Missions étrangères de Paris (MEP), partage la vie des Karens. Un groupe ethnique qui vit dans les montagnes entre la Birmanie et la Thaïlande. À quoi ressemble la vie des prêtres MEP en Thaïlande ? Comment viennent-ils en aide aux Karens ?
La construction du centre d'accueil de Mae Po s'achève tout juste : déjà une vingtaine d'enfants, filles et garçons, s'y retrouvent. Ce centre est "destiné à accueilir des enfants qui vivent dans des villages très reculés de la montagne, où il n'y a pas d'école", comme l'explique le Père Alain Bourdery. "C'est des enfants qui ont envie d'étudier et donc les parents nous les ont confiés pour qu'ils puissent aller à l'école communale qui se trouve à côté."
Le "supplément d'éducation" qu'assurent les deux religieuses - des karens - est "religieux" et "humain". Et s'il vise à permettre aux enfants de s'intégrer dans la société moderne, cet enseignement vise aussi à préserver l'identité karen. Bientôt, d'ici trois ans, le centre de Mae Po accueillera une cinquantaine d'enfants. Qui, plus tard, fréquenteront un autre centre pour les collégiens, puis un autre pour les lycéens.
Aujourd'hui, chez les Karens, "l'éducation devient un enjeu extrêmement important", car les parents ne souhaitent pas pour leurs enfants la même vie qu'eux. Une vie à cultiver des champs à flanc de montagne, sans animal ni engin mécanisé car le relief est trop escarpé. "C'est trop dur pour une vie qui est trop précaire."
Depuis plus de 360 ans, les prêtres des Missions étrangères de Paris (MEP) consacrent leur vie à l'évangélisation dans de nombreux pays d'Asie. Des peuples dont ils apprennent la langue et partagent les conditions de vie. Ils partagent aussi leurs préoccupations pour l'avenir et œuvrent pour l'éducation des enfants.
En Asie, il est d'usage chez les bouddhistes "depuis très longtemps", selon le P. Bourdery, que les enfants des familles voisines d'un monastère profitent du savoir des moines. Il en est de même avec les catholiques, "la maison du père" est "comprise comme une maison où les enfants peuvent se trouver bien, être heureux et se construire un avenir".
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