
Jusqu'au 1er juin, le château d'Angers présente une toute nouvelle exposition baptisée "L'Apocalypse, et après....". De sa version biblique à son imaginaire moderne, toutes les époques et les visions de l'Apocalypse sont présentées. Parmi les objets présentés, un morceau récemment retrouvé de la précieuse tapisserie de l'Apocalypse.
L’Apocalypse a pris possession du château d’Angers ! Jusqu’au 1er juin 2025, une exposition temporaire sur cet épisode biblique est présentée dans le logis royal. L’Apocalypse, ou en grec « révélation », est d’abord la signification de la victoire finale du bien sur le mal dans le texte écrit par Saint Jean dans le dernier livre du Nouveau Testament. Une version retranscrite sur la tapisserie de l’Apocalypse, en pleine guerre de Cent Ans. Passée proche de la disparition après la révolution française, la tenture de plus de 100 mètres de long et de 6 mètres de haut est encore incomplète. Récemment, un fragment inédit a pourtant été retrouvé à Paris et est présenté aujourd’hui à Angers.
Difficile d’y voir clair dans l’histoire de ces fragments qui ont refait surface en 2020. Des fragments retrouvés dans un tiroir de la galerie d’art parisienne Ratton-Ladrière. A l’époque, ils sont cousus sur un tissu violet et surtout, étiqueté assez clairement : « fragments provenant d’une des célèbres tapisseries d’Angers » ….
Des fragments identifiés après analyses, envoyés à Angers en 2021. Ils représentent une sorte de fleur composée de plusieurs éléments que l'on retrouve sur un des grands personnages de la Tenture de l'Apocalypse. Le travail de restauration est alors confié à Montaine Bongrand.
Mon travail ça a été vraiment d’observer les fils de laine, les détacher du montage, d'en faire le dépoussiérage très précis aussi parce qu'il y avait des résidus d'insectes qui s'étaient cachés au revers. Et puis les remettre en forme, consolider certaines petites parties, mais c'était vraiment très minimal.
La conservatrice-restauratrice, spécialisée en sculpture, a pu apprécier de près les couleurs presque d’origine de la pièce, mais aussi les fils métalliques, les fils d'or et d'argent de la Tenture de l'Apocalypse.
« Il n'était pas question de les remonter ou de les associer artificiellement à une des tapisseries » affirme Montaine Bongrand. Actuellement exposés au grand public, ces éléments retourneront dans une boîte, en réserve, et serviront ensuite à l'étude, pour les chercheurs, les scientifiques et les historiens de l'art. Des fragments qui sont également le témoignage des coupes qui ont pu être faites dans les tapisseries au moment des travaux de restauration de la Tenture elle-même. Une découverte exceptionnelle qui fait encore rêver la conservatrice.
Il y a des fragments de la tapisserie dans les réserves du château d'Angers, d'autres qui appartiennent au musée de Cluny, ou dans certaines collections. Mais on peut tout à fait imaginer qu'il y en a encore d'autres non localisés. Il reste du travail et ce serait des belles surprises d'en avoir encore d'autres qui arrivent.
Une exposition qui présent aussi des œuvres plus moderne sur le thème de l’Apocalypse comme la tapisserie de Jean Lurçat, « Le Chant du monde » bien connue à Angers, centrée sur la guerre et le risque nucléaire, sans l’espérance et la victoire finale du Christ sur le mal.
Informations pratiques :
« L’Apocalypse, et après… Représenter l’Apocalypse après la Tapisserie d’Angers », une exposition à découvrir au château d’Angers jusqu’au 1er juin 2025.
Horaires d’ouverture : 10 – 17h30 jusqu’au 30 avril / 10h – 18h30 à partir du 2 mai
Tarifs plein : 11€
Toutes les informations à retrouver sur le site : www.chateau-angers.fr
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