Depuis une dizaine d'années, la romancière Agnès Ledig séduit un large lectorat autour de thèmes qui lui sont chers, comme la résilience et la solidarité. Dans son dernier ouvrage, "Un abri de fortune", il est beaucoup question des bienfaits de la nature et aussi de reconstruction... "La nature peut nous reconstruire", affirme l'écrivaine.
Dans son nouvel ouvrage "Un abri de fortune" (éd. Albin Michel), on retrouve les thèmes chers à Agnès Ledig, et qui séduisent son lectorat : la résilience, la solidarité... La romancière fait aussi la part belle aux bienfaits de la nature, la romancière espère "ouvrir les consciences".
S’il est un lieu auquel Agnès Ledig est particulièrement attachée, il s’agit bien des Vosges. "Elles occupent une grande place dans ma vie et dans mon nouveau roman", explique l’écrivaine, pour qui les Vosges sont une source d’inspiration constante. C’est en découvrant une cavité en pierre près de chez elle qu’elle a l’idée d’écrire "Un abri de fortune".
"Je suis émerveillée face à la nature et à ses bienfaits", témoigne Agnès Ledig. Un émerveillement qui ne l’a jamais quittée, et qui transparaît à travers ses livres. C’est enfant qu’elle apprend à aimer la forêt : "Je suis tombée dedans quand j’étais petite", s’amuse-t-elle. De son enfance, elle conserve son engagement écologique et "le besoin d’en parler beaucoup pour ouvrir les consciences". Si la nature la nourrit et la réconforte, Agnès Ledig déplore que "l’humain se soit trop déconnecté du vivant qui l’entoure". Elle veut faire de ses livres des outils pour donner envie de se reconnecter avec la nature.
Je pense qu’on est humains pour s’entraider
Les ouvrages d’Agnès Ledig montrent aussi comment la nature œuvre à la reconstruction intérieure et personnelle. Dans "Un abri de fortune", les trois héros s'appuient sur elle pour se reconstruire et pour prendre un nouveau départ. Pour l’écrivaine, la résilience de la nature se transpose aussi à l’humain. La solidarité qui existe entre les héros de ses romans repose sur la notion de "courte échelle" : "Je pense qu’on est humains pour s’entraider."
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Aux bienfaits de la nature s’ajoutent ceux de la bienveillance et de l’amour. Les livres d’Agnès Ledig montrent la richesse de la transmission et de la solidarité. "Je veux montrer qu’en aidant les autres, on s’aide soi-même en recevant beaucoup." Si elle a en elle cette "empathie pour les blessés de la vie" depuis l'enfance, Agnès Ledig se découvre hypersensible à l’âge de 40 ans. Et d'expliquer : "Quand on est à fleur de peau comme ça, c’est comme être une tortue sans carapace." Cette hypersensibilité l’aide à "sentir des choses" chez les autres, qu'elle s'applique souvent à transmettre à son lectorat pour éveiller en lui des valeurs fondamentales.
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