Le Sappel : association, communauté ou encore mouvement chrétien, à vous de le définir. Ses membres accompagnent les plus pauvres, les exclus ou encore les personnes isolées autour d'activités variées.
Nos invités : Nicolas Bouchet, membre habitant sur le lieu principal de la communauté, à Chuzelles (nord-Isère), et Gilles Butz, qui participe aux activités du Sappel.
Infos : sappel.info
Le Sappel est avant tout un lieu d’accueil : les personnes accueillies s’y sentent bien et une réelle place leur est accordée. À l’inverse de celle qui, pour eux et elles, peut parfois être écrasante en société. La diversité des personnes de la communauté est aussi un atout. Dans le parcours de Gilles Butz, le Sappel a très vite été un lieu d’ouverture et de bienveillance, où il a eu l'envie de s'impliquer davantage.
La communauté propose de nombreuses activités notamment à Chuzelles, à la campagne. Une vraie chance pour ces profils en difficulté, qui n’ont pas toujours le luxe de s’offrir des temps de loisirs. Au Sappel, on peut chanter, prendre part à des ateliers de peinture, des temps de prière et de repas ; ou simplement se reposer, sous les tentes mises à leur disposition.
Le week-end, des temps (encore) plus conviviaux sont organisés : et Nicolas Bouchet de mentionner les fameuses ciné-soupes. Une fois par mois, membres et « amis » de la communauté se retrouvent autour d'un film et d'une soupe chaude, avec un important temps d’échange après le générique. Une manière de donner la parole à tous, de leur donner confiance en eux et de leur montrer que leur voix compte autant que les autres. En bref, « un lieu de découverte de la prise de parole », selon Nicolas Bouchet.
Les participants sont très reconnaissants de l’attention que leur porte l’association. Gilles, proche du Sappel, confie son ancienne vie de toxicomane passé par la case prison. Pour lui, la communauté a été une échappatoire. Au passage, il s’est notamment converti au christianisme, et se rend depuis régulièrement au groupe de prière, même si la forme des temps de prière, charismatiques, peut parfois impressionner (chants en langue, lecture de la Parole, partage de la parole de Dieu, prières d’intention...). Pourtant, Gilles s’est sentit à l’aise. Et de souligner une nouvelle fois que les personnes fréquentant l'association sont « variées » et « simples ».
Nicolas Bouchet habite depuis trois ans sur le lieu d’accueil principal du Sappel à Chuzelles, avec sa femme et ses trois enfants. Une autre famille y habite, chacun vivant dans des maisons indépendantes. La communauté demande de l’organisation : une vie collective est en place. Les participants de la communauté sont quant à eux reçus dans un autre bâtiment, où ont lieu les activités.
La mission première du Sappel consiste à rejoindre les plus pauvres afin « qu’ils retrouvent une dignité et une place également au sein de l’Église ». En raison de leur histoire, chacune différente, les membres et les amis du la communauté ont tous quelque chose à apporter à l’Église d'aujourd'hui.
Un point commun parmi ceux et celles que la vie n'a pas épargnés : une place importante donnée à Jésus, au centre de leur foi, lui qui « allait vers les plus pauvres, les malades et les exclus ». C’est notamment cette foi, chevillée au corps, qui motive Gilles Butz à rester auprès de la communauté du Sappel.
La Fondation Saint-Irénée du diocèse de Lyon soutient le Sappel, en finançant plusieurs de leurs projets. Un des plus récents : le projet « des 7 jours de la création » auquel Gilles Butz a contribué, un travail réalisé avec un artiste-peintre professionnel.
Le Sappel voit également plus grand. Parmi ces projets d’expansion, la communauté souhaiterait s’étendre au-delà de la région Auvergne-Rhône-Alpes, notamment à Reims. Trois membres du Sappel se sont rendus dans la cité rémoise pour soutenir ce nouveau projet, avec la contribution du diocèse. « C’est toute une joie qui rayonne » de voir que le Sappel continue de vivre autant pour les membres que pour les participants.
Et Gilles Butz, joyeux, d'inviter toutes et tous à se rendre au Sappel, pour qu’ils constatent par eux-mêmes cette expérience de vie fraternelle et d'ouverture chrétienne.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !