À l’occasion de la synthèse du 6e rapport du GIEC sur le climat, cinq associations environnementales françaises, dont le CCFD-Terre Solidaire, dénoncent l’irresponsabilité des acteurs politiques et médiatiques face à l’urgence climatique à travers un court-métrage parodique.
Ce ne sont pas tout à fait des photos mais plutôt des captures d’écran. mais toutes soulignent la force des images pour dénoncer une situation. La première image nous montre un studio de télé comme on en voit tant : un décor moderne, à l’arrière une vue sur des buildings et puis de façon très classique, une grande table blanche. Autour d’elle, une journaliste, concentrée qui tient ses notes, à ses côtés quatre invités, trois hommes une femmes, ils ont l’air assez tendus, l’un tient dans la main un gros rapport. La photo est prise de trop loin pour pouvoir vérifier s'il s'agit du rapport du GIEC. Il y a aussi un bandeau rouge, comme pour les chaînes d’info qui titre : le rapport de trop.
En dessous, une alerte nous informe que la prime aux vélos électrique sera augmentée de 50 euros en 2025 avec cette citation d’une député : "C’est la preuve que nous agissons concrètement". En haut à droite de l’écran, une horloge nous indique qu’il est 10h07. Nous sommes sur IT info dans le Morning Débat est il précisé en bas à droite.
Si on regarde attentivement cette image, on réalise que nos protagonistes ont les pieds dans l’eau. Si on regarde la deuxième capture d’écran, le niveau est quasiment monté de près d’un mètre. Il est 10h39 et la table est recouverte d’eau mais le débat a l’air de continuer comme si de rien n’était. Un bandeau évoque le déficit de la sécurité sociale, à l’arrière, la photo de la ville a disparu, les lumières ont baissé d’intensité. Sur les deux dernières photos, nous sommes dans l’obscurité, a priori les plombs ont sauté, les incrustations sur l’écran, qu’affectionnent tant les chaînes d’info ont disparu.
La troisième capture est un gros plan sur un homme. Il est trempé et sa la cravate prend l’eau mais rien n’y fait, on devine bien à sa posture et au geste de sa main qu’il est toujours en train d’argumenter et dans la dernière, l’eau emporte tout, bouteille d’eau, notes mais eux, alors qu’ils n’ont plus que la tête hors de l’eau, semblent continuer leurs échanges. Le court métrage se termine d’ailleurs par cette interpellation : pendant qu’on ne s’occupe pas du climat, le climat s’occupe de nous.
Cinq associations environnementales françaises, dont le CCFD-Terre Solidaire, veulent ainsi dénoncer l’irresponsabilité des acteurs politiques et la stérilité des débats. Le dernier rapport du GIEC est alarmant, mais démontre que des solutions existent, à condition d’une volonté politique ambitieuse et immédiate.
Ces ONG veulent inciter à un meilleur traitement médiatique et provoquer un sursaut politique face à l’urgence climatique. En avril 2022, au plus fort de la campagne présidentielle, les questions climatiques représentaient moins de 6% des débats électoraux .
Chaque jeudi dans Je pense donc j'agis avec #JeudiPhoto, Stéphanie Gallet décrypte une photo choisie par le CCFD-Terre solidaire. #JeudiPhoto, c'est un autre regard sur le monde pour saisir les défis auxquels sont confrontés les populations à travers la planète.
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