Depuis le 1er septembre ont démarré d’importants travaux dans la Loire.
Il s’agit de revenir sur d’anciens travaux qui avaient été fait en vue d’améliorer la navigation sur la Loire mais qui ont eu des répercussions désastreuses : au 20 ème : 700 épis avaient été implantés pour capter le sable et creuser ainsi un chenal principal ; puis au début des années 70, le seuil rocheux de Bellevue qui séparait la Loire-de-l’estuaire, de la-Loire-de-l’amont a été cassé à l'explosif. Et puis aussi après la seconde guerre mondiale on a prélevé du sable sans compter pour la reconstruction et l'agriculture.
Cela a affaissé la Loire - de - 4 mètres à Nantes ou de - 1 mètre aux Ponts de Cé - ce qui a entrainé des effets en chaine : cela a réduit les espaces recouverts d’eau, a limité l’alimentation périodique des boires, cela empêche la reproduction de certaines espèces, la végétation prend le dessus, et au final on a constaté une chute vertigineuse de la biodiversité.
Les travaux engagés sont de 2 types.
1. de remodeler les épis de navigation en les abaissant, les écourtant = cela permet d’élargir le chenal, et le sable débloqué des épis va pouvoir se redéposer petit à petit au fond du lit de la Loire,
ce qui va remonter le fond de la Loire, ainsi pousser l’eau de part et d’autre jusqu’aux rives
2. de rouvrir des ouvrages qui barraient les bras secondaires pour que l’eau y soit présente 90 % du temps.
Le fleuve va redevenir plus vivant, plus dynamique.
Des travaux de Montjean à Oudon
Ces travaux concernent le secteur de Montjean à Oudon. Cela devrait remonter le niveau de l’eau l’été, aussi appelé étiage - c’est à dire le niveau de l’eau l’été, aux plus basses eaux - entre Les Ponts de Cé et Nantes.
Le Parlement de Loire : vers un statut juridique pour la Loire
Ces espaces naturels vont retrouver leur vocation d’espaces humides, de boires. Plus largement nous allons vers un changement de vision, un changement de notre façon de pensée et donc d’agir - un changement de paradigme donc - pour défendre mieux la Loire.
Actuellement, en effet, un travail est mené à Tours qui s'appelle « Parlement de Loire » pour faire de la Loire une personnalité juridique. Ce Parlement expérimental rassemble agence d’urbanisme experts riverains artistes juristes.
Tout comme au 19ème s. on a crée l’entité juridique de l’entreprise, le statut juridique de la Loire permettrait de défendre les intérêts ici d’un espace naturel avec sa faune sa flore contre les intérêts des entreprises ou de l’Etat qui voient d'abord l’aspect utilitaire du fleuve . Mieux défendre et prévenir les pollutions et autres désastres écologiques.
L’idée se répand en France pour protéger des espaces naturels en Nouvelle Calédonie, en Camargue ou pour le Rhône et la Seine, cela a déjà été obtenu pour des fleuves, en Nouvelle Zélande, en Colombie, en Equateur.
Le changement de notre façon de voir la Loire pour une meilleure symbiose entre l’homme et la nature