
Nice
Le 4 février, plusieurs ONG dont Bloom, Seas at Risk et la Fondation Tara ont demandé une protection stricte d’au moins 10 % des eaux françaises et l’interdiction du chalutage de fond dans les aires protégées. Mais ces aires marines sont-elles réellement efficaces ?
“Il faut distinguer les aires marines protégées et les zones interdites à la pêche”, assène Alexandre Meinesz, initiateur du projet MEDAMP (côtes méditerranéennes françaises aires marines protégées). Il rejoint la position des ONG Environmental Justice Foundation (EJF) et Défense des Milieux Aquatiques (DMA), qui ont attaqué l’État français pour inaction.
Si 33 % des eaux françaises sont techniquement couvertes par une aire marine protégée, ces chiffres cachent en réalité un enchevêtrement de statuts : parcs nationaux, réserves naturelles, sites Natura 2000… Mais les zones où la pêche est totalement interdite ne représentent que 0,6 % des aires maritimes françaises. Présentée en janvier 2021 lors du One Planet Summit, la stratégie nationale Aires protégées 2030 vise 10 % de protection forte, un objectif difficile à atteindre selon Alexandre Meinesz.
Les statuts étant variés, les gestionnaires le sont tout autant et n’adoptent pas tous la même méthodologie cartographique. “La personne qui se promène d’un bout à l’autre n’y comprend plus rien”, constate Alexandre Meneizne, membre du Lions Club. Il a d’ailleurs édité Méditerranée, mer vivante pour harmoniser les cartes des aires marines protégées en Méditerranée.
"Là où ces mesures sont bien appliquées, la biodiversité revient à un état à peu près normal en cinq ans", souligne Alexandre Meinesz. Cependant, la protection de ces zones reste un défi, car les espaces marins foisonnants de vie attirent également des braconniers.
Suivez l’actualité nationale et régionale chaque jour
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !