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À l’école, comment favoriser l’ouverture au monde des élèves ?

Un article rédigé par Laura Pierrez et Melchior Gormand - RCF, le 30 janvier 2025 - Modifié le 30 janvier 2025
Je pense donc j'agisÀ l'école, comment favoriser l'ouverture au monde des élèves ?

L’ouverture à l’international devient une compétence clé pour les jeunes générations. Préparer les élèves à grandir dans ce contexte est essentiel pour renforcer leur curiosité, leur tolérance et leur capacité à collaborer. Partenariats éducatifs, échanges linguistiques et immersion culturelle, les établissements disposent aujourd’hui de multiples leviers. Une émission Je pense donc j'agis présentée par Melchior Gormand.

© tima-miroshnichenko / Pexels© tima-miroshnichenko / Pexels

"La connaissance du monde renvoie à la connaissance de soi." Dans un monde toujours plus interconnecté, où les échanges culturels, économiques et linguistiques s’intensifient, des établissements scolaires s’engagent à préparer les élèves à grandir dans ce monde. Différentes actions sont mises en place pour amener l’élève à s’ouvrir au monde et à lui-même. Qu'est-ce qui est mis en place dans le parcours scolaire pour encourager la mobilité internationale ?

L’importance de s'ouvrir au monde

"Se préparer au monde dans lequel on vit", est l’un des objectifs de cette ouverture, selon Louis-Marie Piron, délégué général aux relations internationales et européennes à l’Enseignement Catholique. Les invités parlent d'ailleurs de "dimension de développement intérieur", en évoquant la mobilité internationale. Mais pour continuer à favoriser cette ouverture, il est essentiel de "s’appuyer sur une démarche liée à la communauté éducative", c'est-à-dire, "mettre ensemble les parents, les élèves, les enseignants et les personnels de services administratifs, et les faire travailler autour de ce projet", explique Louis-Marie Piron qui insiste aussi sur la notion de dialogue pour comprendre l'autre.

Une expérience à l’étranger change énormément un jeune.

Agir ensemble pour la jeune génération. Une génération dans laquelle les outils numériques facilitent "le renfermement des jeunes sur eux-mêmes", déplore Jean-Marie Chuepo, chef d'établissement de l'institut Saint-Jean de Douai. La mobilité internationale peut donc être un moyen d’aider ces jeunes "à ne pas mettre leur individualité au centre. On ne rend pas service à la jeunesse en ne cessant de renvoyer la jeunesse à elle-même", ajoute Guillaume Prévost, délégué général du think tank VersLeHaut qui affirme aussi que "les jeunes n’aspirent qu'à entrer en relation. Donnons-leur les moyens !".

En plus du développement personnel, professionnel et culturel que vont acquérir les élèves durant cette expérience, elle leur sera aussi bénéfique dès leur entrée dans le monde professionnel. Une expérience à l’étranger "change énormément un jeune, et ajoute un gros point positif sur son CV et aux yeux des employeurs", assure Louis-Marie Piron. Cette ouverture commence au cœur de l’établissement.

Comment favoriser cette ouverture du monde ? 

Des mesures ont été mises en place dans certains établissements et entreprises pour apporter de façon concrètent cette ouverture sur le monde. "Grâce au Comité Central d’Entreprise (CCE) de mes parents, j'ai pu faire beaucoup de mobilité à l’international, et j’en garde de très bons souvenirs", témoigne une auditrice, Christelle, en se rappelant de son expérience lorsqu'elle était enfant. "C’est une structure humaine qui l'entoure et lui donne le sentiment de faire partie d'une communauté avec laquelle elle voyage, et sa curiosité vient de là, elle était entourée. On remarque le rôle crucial qu'ont à jouer les employeurs et les entreprises", commente Guillaume Prévost.

Et quid d'Erasmus ? Le film L'Auberge espagnole sorti en 2002 réalisé par Cédric Klapisch a donné un coup de fouet à ce dispositif. "Erasmus est une grande réussite populaire de l'Union européenne, c’est probablement l’un des projets qui a eu le plus de fécondité en termes de réalité culturelle", atteste Guillaume Prévost. Jean-Marie Chuepo souligne néanmoins certaines barrières liées à la gestion des projets : "En réalité, il y a une barrière technique, dans la capacité à monter un projet Erasmus +, à écrire, à traduire l'intention pédagogique en jargon administratif". 

Erasmus est une grande réussite populaire de l'Union européenne.

Dans les établissements scolaires, certains élèves n'attendent qu’une chose : pouvoir partir à leur tour. "Parfois, ce sont eux qui nous poussent, ils nous donnent des ailes. Par exemple, un élève voulait partir au Honduras et a proposé que notre établissement devienne partenaire. Et aujourd'hui, le partenariat est signé. Cette famille a embarqué toute la communauté éducative. Les élèves sont vraiment au cœur de ça", atteste Jean-Marie Chuepo. "Je confirme que ça se produit aussi très souvent dans l'Enseignement Catholique. Il y a énormément de partenariats aussi au sein de ces établissements", complète Louis-Marie Piron. 

J'ai pu faire beaucoup de mobilité à l’international, et j’en garde de très bons souvenirs.

Au sein de l'Enseignement Catholique, il existe aussi le label Ouverture Internationale qui offre à de nombreux établissements du réseau la possibilité de promouvoir cette ouverture. "Ce label s’intéresse à des établissements qui répondent ou s’engagent à répondre à des critères liés à l’ouverture internationale. Il coordonne plus de 1200 établissements en France et a été créé dans une logique de parcours et de réseau entre les établissements labellisés pour les mettre en coopération et pas en concurrence", raconte Louis-Marie Piron. Cette solidarité et ces regroupements de personnes motivées à valoriser cette mobilité démontrent l’importance pour les jeunes générations de voyager dans un cadre scolaire ou professionnel.

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Je pense donc j'agis
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