Marseille
La guerre qui se déroule à nos portes en Ukraine, ne doit pas nous faire oublier le conflit qui se déroule dans le Haut-Karabakh, entre l’Azerbaïdjian, soutenu par la Turquie, et l’Arménie. Des affrontements qui n’ont cessé de 1988 jusqu’à la guerre de 44 jours en 2020.
Le conflit du Haut Karabach, république auto-proclamée en 1991, située entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, prend un nouveau visage, depuis le 12 décembre dernier : pas d’opérations militaires, mais des manifestants azerbaïdjanais qui pour des motifs environnementaux, bloquent l’unique route (couloir de Latchine) qui permet la circulation entre l’Arménie et le Haut Karabakh.
Une situation dramatique pour les 120 000 arméniens du Haut Karabakh, qui subissent ce blocus. Si ce Blocus est contraire aux accords du cessez-le-feu du 9 novembre 2020, dans lesquels la République d’Azerbaïdjan s’engageait à garantir la sécurité des déplacements des personnes, des véhicules et des marchandises le long du corridor de Latchine, il « obéit à une logique implacable, celle de rendre le Haut-Karabakh invivable pour les Arméniens, et ainsi les contraindre à abandonner leurs terres ancestrales. A cet égard, il est assimilable à une agression » déclare la députée Anne-Laurence Petel. Des casques bleus russes, (rappelons que la Russie est alliée de l’Arménie) devaient assurer la sécurité des arméniens, selon ces accords, mais ils ne semblent pas être très actifs sur le terrain.
Comment l’Europe, et la France en particulier peuvent-elles aider les arméniens ?
Une délégation de parlementaires français, emmenée par la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, et Anne-Laurence Petel, présidente du groupe d’Amitiés France-Arménie , s’est rendue en Arménie du 12 au14 janvier, affirmant le désir des élus français de soutenir l’Arménie. Des accords de coopération entre les deux parlements ont été signés.
De son côté, le Conseil européen a décidé le lundi 23 janvier dernier La mise en place d’une mission civile de l’Union européenne en Arménie qui devra rendre compte de la situation le long des frontières entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et ce pour une durée de 5 ans.
La présence d’observateurs de l’UE est un élément essentiel pour contraindre le régime azerbaïdjanais à la retenue
Mais dans le même temps, l’Europe a signé un accord avec l’Azerbaïdjian, pour la fourniture de gaz…
Alors ne pas oublier l’Arménie, est le souhait de Jean Kehayan journaliste et auteur de nombreux livres, dont Mes papiers d'Arménie, (Éditions de L'Aube, 1992). Ce pays qui fut le premier à devenir chrétien en 301 et qui se situe dans une région où certains pays souhaitent sa disparition et celle de son peuple. N’oublions pas le génocide des Arméniens de 1915.
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