Depuis le début de cette année, on recense déjà 21 fusillades à Bruxelles. On comptabilise 14 blessés et 2 morts. Des fusillades qui s'enchaînent presque chaque week-end et pour la plupart, les causes sont liées au trafic de drogue.
Au vu des récentes fusillades à Bruxelles, une question légitime se pose:, quel impact peut avoir ce genre d'information sur les habitants?. Une étude du grand baromètre du journal Le Soir datant du 25 mars tente de répondre à cette question.
Le constat est accablant:, 66% des Bruxellois se sentent moins en sécurité à Bruxelles depuis ces faits liés à la drogue. Cela représente deux Bruxellois sur trois. Et pour les Belges, 58% disent ne pas se sentir en sécurité lorsqu’ils sont de passage dans la capitale.
Dans un premier temps, nous avons été voir les principaux concernés dans les rues de Bruxelles. Nous les avons d’abord interrogés sur leur ressenti avant de leur demander si ces chiffres les étonnent ou pas. Tous nous avoue ne pas être surpris par ces chiffres mais se sentent tout de même pas en sécurité dans notre ville.
Parmi eux, certains proposaient même des solutions pour ce problème de sentiment d’insécurité. Un des exemples serait d'investir dans la jeunesse. Plonger dans la violence aussi jeune peut être éviter si les bonnes mesures sont prises.
On ne peut nier que ces événements ont des conséquences sur la population., Evelyne Josse, psychologue, explique les effets de l’insécurité de cette façon :. “nous avons deux besoins fondamentaux qui sont la sécurité et la liberté. Quand la sécurité n’est pas assurée, nous allons juguler notre besoin de liberté.”
En effet, lorsque nous nous sentons plus en sécurité, nous avons tendance à restreindre nos libertés. Cela peut se traduire par le fait de rester chez soi, d’éviter certains endroits, etc. Un risque majeur est le repli sur soi.
Dans ce climat de menace permanent, peut se développer l’anxiété continue. Une anxiété brève n’a pas réellement d’impact sur le corps mais dans ce cas précis, selon Evelyne Josse, l’anxiété peut perdurer pendant des mois. Si l’anxiété dure, les effets sur le corps sont : la baisse du système immunitaire, un sommeil moins réparateur, une humeur plus labile, etc. Vient encore s’ajouter à ce climat d’anxiété, une hypervigilance.
Quant aux témoins directs de ces fusillades, ce n’est pas la même chose. Ici, on peut parler de traumatisme et particulièrement de réminiscence traumatique. Des souvenirs intrusifs ou ce qu’on appelle plus communément flashs-back peuvent faire surface. Evelyne Josse parle de stress post-traumatique.
La santé mentale a un impact sur notre santé et c’est un enjeu important, surtout pour la jeunesse. Négliger cet aspect pourrait être destructeur, il faut en parler. Evelyne Josse finit tout de même sur une touche assez positive, celle de garder espoir et de ne pas oublier que tous les jours nous prenons des risques, tels que prendre sa voiture par exemple.
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