Une frise interactive de 170 mètres, un parcours immersif à travers les siècles, une immense projection à 360 degrés. Sous la Grande Arche de la Défense, la Cité de l'histoire offre une plongée grandeur nature dans le temps. Parrainée par Franck Ferrand, dont la voix accompagne le spectateur, elle a ouvert ses portes le 17 janvier.
"Nous avons essayé de rendre le plus attrayant, le plus vivant, le plus populaire possible un sujet qui a priori est un peu austère", s'enthousiasme Franck Ferrand. Le conteur d'histoire veut éviter toute confusion quant au projet auquel il a collaboré. "Pour autant, nous ne prétendons pas au divertissement pur", s'empresse-t-il de préciser.
Vaste de 6000 m², l'endroit est souterrain autant que suspendu dans le temps. "Une sorte de lieu d'immersion qui permette d'attiser la curiosité, de développer l'intérêt pour l'Histoire, explique-t-il, et qui fasse que, en sortant de là, on ait envie d'ouvrir des livres, de regarder des films ou d'aller sur des sites Internet pour développer, pour entretenir, pour accroître sa connaissance et sa curiosité."
Entre autres attractions, une arène en forme d'ellipse au milieu de laquelle le spectateur déambule à sa guise. "Le public, à 360 degrés, suit l'évolution du dix-neuvième siècle à travers le regard de Victor Hugo, et à travers un dialogue entre lui et Juliette Drouet, qui lui avait écrit quelque 22 000 lettres", glisse l'écrivain, jamais avare d'anecdotes.
Nombreux sont les amis universitaires et spécialistes de différentes périodes qui nous ont aidés
Que ceux qui l'accusent parfois de manquer de rigueur historique se rassurent. "Nombreux sont les amis universitaires et spécialistes de différentes périodes qui nous ont aidés, qui nous ont donné leur point de vue, qui ont évité quelques petites erreurs que nous aurions pu commettre", expose Franck Ferrand. Flambant neuf, le lieu attend encore un nom qui lui soit digne. "Comment définir ce que nous avons créé, c'est peut-être un des défis qui sont devant nous", confie-t-il.
À rebours de la tendance française à étudier l'histoire uniquement sous le prisme des grandes périodes et des mouvements collectifs, Franck Ferrand aime que le particulier, l'anecdotique, éclaire les processus longs, l'histoire générale. Il se réclame d'une "ligne de crête passionnante qui est entre la grande et la petite histoire".
Et d'expliquer. "Ça veut dire n'envisager les grands mouvements de l'histoire générale qu'à travers des incarnations, la vie de personnages, des aventures humaines", d'une part. "Et, en revanche, n'évoquer les petites choses, les petites anecdotes de l'histoire, les petits détails, le petit bout de la lorgnette, qu'en ligne indirecte avec les grands mouvements historiques". C'est cette approche qui attise le feu qui l'anime. "Je trouve que c'est l'alliance des deux, c'est la rencontre des deux, c'est cette espèce de point de jonction qui devient rayonnant et qui permet de faire vivre l'Histoire."
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