Les plantes bourgeonnent et fleurissent, les oiseaux chantent : le printemps s’est bien installé. Mais avec son arrivée, se répandent dans l’air les pollens, dangereux pour bon nombre de personnes. Le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) a par ailleurs placé 69 départements ce mardi 11 avril 2023 en alerte rouge. Emmanuelle Fougère, conseillère en aménagement végétal, partage avec nous ses bons conseils.
Avoir un beau jardin fleuri peut sembler incompatible avec une allergie au pollen, mais il existe en réalité de nombreuses solutions pour que votre jardin soit hypoallergénique. En effet, beaucoup de variétés de plantes ne provoquent pas de réaction allergique. Ce sont des plantes à pollinisation éolienne dont il faut se méfier, comme les conifères, graminées, noisetiers ou bouleaux.
Il reste possible d’éviter cette propagation du pollen dans l’air notamment par la taille des plantes juste avant que la floraison ne commence. Mais le plus simple reste tout de même d’éviter les plantes dioïques et monoïques, et de favoriser celles dont la pollinisation dépend des insectes. C’est notamment le cas des arbres fruitiers ou des plantes aromatiques. Attention toutefois aux piqûres d’abeilles !
Chantal, dont le citronnier semble dépérir, cherche à faire partir les petites tâches qui couvrent ses feuilles.
Emmanuelle Fougère le rappelle, le citronnier ne se porte bien que dans les zones les plus ensoleillées et demande à être couvert tout l’hiver. Les tâches sont généralement causées par un champignon et se traitent avec des solutions antifongiques à base de soufre, de bicarbonate de soude ou de cuivre.
Faire pousser une agapanthe en plus ou moins haute altitude : c’est possible !
Souvent vue en Bretagne, cette fleur résiste mal aux températures négatives. Pourtant, avec un pot en terre cuite haut, un bon drainage au fond pour éviter l'humidité et un espace suffisant entre le dessus du terreau et le haut du pot, elle peut prendre pied en altitude. N’oubliez simplement pas de l’entourer de papier bulle l’hiver.
Les framboisiers de Florence poussent dans tous les sens et cela l’inquiète.
"Le framboisier est un voyageur, il n’est pas immobile. Il faut le contenir pour ne pas être envahi", explique Emmanuelle Fougère. Pour ce faire, ne pas hésiter à tailler les rejetons pour conserver l’énergie du pied mère. C’est en effet celui-ci qui donnera les fruits.
En cas de problème d’arômes sauvages, deux solutions s’offrent à vous :
Il est possible avec différents outils de jardinage, tels qu’un louchet ou une bêche, de contenir le plant en s’attaquant régulièrement aux racines des arômes. Une solution plus radicale est de se débarrasser totalement de la plante en l’arrachant ou, cela est moins fatigant, en répandant de l’eau bouillante salée sur les pieds de cette dernière.
Si comme Sylvie vous avez une terrasse et cherchez à faire pousser des arbustes fruitiers, Emmanuelle Fougère propose plusieurs plantes.
Le framboisier, par exemple, a des variétés plus compactes que d’autres ; le Versailles en est un bon exemple. "Mais le pot doit être assez grand, avec 50 centimètres de profondeur". Les fraises, les petites vignes ou le cerisier colonnaire poussent tout aussi bien en terrasse ou balcon.
Dernier conseil : pour les plantes en pot, n’oubliez pas de les rempoter quand nécessaire et pensez aux engrais en plus de l’eau pour les nourrir.
Prenez-en de la graine !
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