Biologiste et chef jardinier à Terre Vivante en Isère, Pascal Aspe a appris le jardinage aux côtés de ses grands-parents dans les Pyrénées-Orientales. En début du mois de février, il répond à vos questions et vous donne de bonnes pratiques à faire dans son jardin. Une émission Prenez en de la graine présentée par Melchior Gormand.
Un potager pratique et écologique, c’est très important pour Pascal Aspe. En ce début février, il vous donne de bonnes pratiques à avoir pour bien organiser le jardin dans l’espace et dans le temps. Pour lui, c’est primordial de "mettre la bonne plante au bon endroit et au bon moment".
Pascal Aspe : Dans une région pas trop froide, c’est tout à fait possible. Sinon, il faut attendre que les gelées soient passées. Faites attention à choisir les plantes adaptées à votre environnement. Un laurier rose dans un climat beaucoup trop froid, ça ne fonctionnera pas.
P.A : Il résiste assez bien au gel, surtout si vous êtes dans le Sud-Est de la France ! Ne le faites pas grimper sur un pêcher car le Kiwaï est une liane gigantesque. C’est plutôt une plante à faire grimper sur une structure.
P.A : Attendre le début du printemps sera plus adapté. En taillant, le rosier peut réagir. Attendre le mois de mars vous évitera de faire germer des bourgeons.
P.A : L’hépatique apparait à l’ombre et sur des zones humides. La seule façon de l'enlever est d’ensoleiller le massif. Ces plantes reviendront toujours à l'ombre, c'est normal puisque c’est leur écosystème.
P.A : Si vos conditions de culture sont bonnes, vous aurez un plant de tomates prêt à être planté au bout de deux mois. C’est différent pour des courges et des courgettes qui ne mettent qu’un mois.
P.A : L’anisodontea est une plante qui aime la chaleur. Vous pouvez la nourrir à nouveau. Aérez le mélange dans le bac car les terreaux ont tendance à se tasser avec le temps.
P.A : Oui, vous pouvez tout à fait les semer au mois de février ! Faites le plutôt dans des pots pour reconnaître la pousse et évitez de les planter dehors en pleine terre.
P.A : Ce n’est pas facile d’associer des plantes avec des courgettes car c’est un légume qui devient énorme. Pourquoi pas du maïs, qui peut monter en hauteur et passer au-dessus de la courgette. N’oubliez pas de mettre des fleurs autour de vos légumes pour attirer des pollinisateurs.
P.A : Quand on commence dans une prairie, casser les mottes d’herbe pour entamer une culture est toujours un exercice délicat. Pour nourrir le sol, utilisez des grandes quantités de compost mais semez une légumineuse. Une féverole, par exemple, peut permettre de décompacter le sol.
P.A : Cela peut fonctionner sur le papier. Il faut toujours se méfier des légumes qui sont sous terre car lorsqu’on les récolte, on chamboule le sol ! Si les tomates sont enracinées, vous risquez de casser les racines. Nourrissez le sol souvent grâce à du compost pour pouvoir faire fonctionner cette association.
Dans les espaces restreints, il peut être difficile d’optimiser sa production. Pascal Aspe partage une technique qu’il utilise régulièrement et qui, comme lui, a conquis de nombreux jardiniers : le compagnonnage. Il consiste à planter côte à côte des plantes qui seront bénéfiques l’une pour l’autre. Pour l’utiliser, il faut bien vérifier les besoins des plantes : "C’est la première chose à regarder pour faire du compagnonnage. Les deux plantes ne doivent pas avoir les mêmes besoins en nutriments", explique Pascal Aspe. Une technique idéale pour gagner de la place, mais qui peut s’avérer difficile pour les débutants. Pourquoi utiliser le compagnonnage ? Associer certaines plantes favorise leur croissance mutuelle et c’est une pratique naturelle qui peut donner de meilleurs résultats.
Apprendre à bien s'occuper de son jardin, dans une vision Laudato Si qui prend soin de la planète et de ses jardiniers, c'est ce que Melchior Gormand vous propose tous les vendredis à 10h !
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